Par Jean-Paul Brouchon
Le vent a toujours été l’adversaire de la course cycliste. Qu’il soit de face, de côté ou de dos, il est toujours une contrainte. Sur l’étape du jour, Marseille-La Grande-Motte, il a soufflé plus que de raison sur les longues lignes droites de la plaine camarguaise. La formation Columbia en a profité pour faire une nouvelle fois une démonstration de sa force collective. Alors que le peloton, tranquillement, refaisait le terrain perdu pour rejoindre les quatre échappées de la première heure de course, les Columbia se sont mis en tête imprimant un tel rythme que, quelques kilomètres plus loin (à 30 km de l’arrivée), ils ont formé une bordure, cet éventail qui ne laisse la place qu’aux plus forts.
Seul parmi les leaders des autres équipes, Lance Armstrong, accompagné de ses équipiers Popovych et Zubeldia, a pu suivre et faire jeu égal avec les Columbia. Tous les autres candidats à la victoire finale, croyant sans doute que les Columbia ne recherchaient qu’une autre victoire d’étape de Cavendish, se sont fait surprendre dans ce piège pourtant gros comme une maison. Résultat : avec l’aide des équipiers d’Armstrong et d’une partie de la formation Skil, Cancellara, qui avait flairé le bon coup, consolide son maillot jaune tandis que les Contador, Evans, les frères Schleck, Menchov et Sastre accusent sur la ligne un retard de 41 secondes sur le vainqueur de l’étape Mark Cavendish.
41 secondes, ce n’est rien ...
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