Par Jean-Paul Brouchon
La première journée d’un Tour de France doit marquer les esprits. C’est la raison pour laquelle fut organisé le premier prologue, à Angers, en 1967. En fait, mais il ne faut pas le répéter, il s’agissait surtout de faire indirectement de la publicité pour une lampe portative qui allait être beaucoup utlisée par la suite dans les campings. Cet essai fut un coup de maître puisque Raymond Poulidor, fidèle à sa légende, échoua de peu pour la conquête du maillot jaune à cette occasion. Depuis, les équipes ont fabriqué des machines qui ne servent que pour cette journée de course un peu particulière et ont même engagé des coureurs dont le but est de briller lors de cette épreuve.
Aujourd’hui, l’idée est restée la même. Les vélos sont toujours révolutionnaires. Ils sont adaptés à cette épreuve et les coureurs, surtout ceux qui visent la victoire finale, doivent se montrer à leur avantage. Ils sont obligés de se découvrir.
Le parcours doit également frapper les esprits. La Télévision est là. Pas uniquement en France mais dans 180 pays. Pour cette 96 ème édition, il faut donc montrer tout le charme de la Principauté.
C'est la raison pour laquelle le circuit emprunte la totalité du parcours du Grand Prix de Formule 1 avec le tunnel, l’épingle de la Rascasse, le virage de Sainte-Dévote, puis la Moyenne Corniche où le point de vue sur Monaco est incomparable, surtout lorsque le soleil vient se refléter dans le bleu de la Méditerrannée ...
Pour sûr, on attend une lutte de titans entre Alberto Contador, Lance Armstrong, Cadel Evans, Andy Schleck, Carlos Sastre, Levi Leipheimer, David Millard, Kim Kirchen, Fabian Cancellara et quelques autres, avides d’endosser le premier maillot jaune du Tour 2009. Il sera bien temps ensuite pour l’équipe détentrice de ce premier maillot jaune de deviser sur la conduite à adopter pour conserver ou non ce précieux emblème. L’essentiel est de gagner car la photo du premier maillot jaune est toujours celle qui fait le Tour du monde. Dans ce cas, nul besoin de longue explication de texte pour le coureur ou son employeur. Le challenge est d’importance mondiale.
Jean-Paul Brouchon
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