Par Jean-Paul Brouchon
Le nouveau sélectionneur de l’équipe de France, Laurent Jalabert, a terminé son état des lieux. Le constat est sévère. Lui qui a plus souvent couru à l’étranger qu’en France découvre que finalement les grandes épreuves, sauf le Tour de France et Paris-Roubaix, n’ont pas beaucoup d’intérêt pour les coureurs français. Régulièrement absents des classements internationaux, les coureurs français sont maintenant à la 14ème place mondiale. De ce fait, aux prochains Championnats du Monde, l’équipe de France ne sera forte que de six coureurs, à moins d’importants changements, donc de grandes victoires dans les semaines à venir.
Inutile d’insister beaucoup, les chances d’un podium sont quasi nulles. Que faire à six lorsque les Italiens, les Belges, les Espagnols et d’autres nations aligneront dix, voire douze coureurs ?
De ce fait, Jalabert a décrété que seuls iront aux Championnats du Monde les coureurs en forme, capables de terminer honorablement. Et tant pis s’ils sont six de la même équipe. Les arrangements pour que chaque équipe professionnelle ait au moins un représentant, c’est terminé.
Il n’y aura pas de jeunes dans cette équipe de France. Uniquement des coureurs confirmés. Conclusion : à quand la grande réunion avec les directeurs sportifs pour mettre en chantier un plan de rénovation du cyclisme professionnel français ?
Et si Bernard Hinault avait raison en affirmant dans son style bien à lui que les coureurs français et leurs directeurs sportifs sont tous des « nazes » ?
Jean-Paul Brouchon
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