Cyclisme Info par Jean-Paul Brouchon

Thomas Voeckler en bref

Professionnel depuis 2001 dans l'équipe Bonjour, le leader de l'équipe BBox Bouygues Telecom (dont le manager est Jean-René Bernaudeau et le directeur sportif Didier Rous) rongeait son frein depuis qu'il avait porté le maillot jaune (sous les couleurs de Brioche La Boulangère) pendant neuf jours sur le Tour 2004 et qu'il avait goûté à la popularité. En effet, jusqu'à aujourd'hui, dans l'étape Le Cap d'Agde-Perpignan, l'Alsacien, natif de Schiltigheim (Haut Rhin) - qui a vécu toute sa jeunesse en Martinique, où il a découvert le cyclisme - n'avait jamais gagné d'étape sur la Grande boucle, malgré sa réputation de puncheur.
Pour autant, Thomas Vockler affiche un beau palmarès : champion de France en 2004, premier du Grand Prix de Plouay en 2007, premier du Circuit de la Sarthe et du Grand Prix de Plumelec en 2008, et premier de l'Etoile de Bessèges et du Tour du Haut-Var cette année. Une année marquée par son abandon au cours de Paris-Nice, dû à une fracture de la clavicule.
Agé de 30 ans,Thomas Voeckler est 99 ème au classement UCI Pro Tour. Malgré sa victoire, il devra trouver une nouvelle équipe la saison prochaine puisque Bouygues Telecom a pris la décision d'arrêter de sponsoriser le cyclisme.

Cocorico ! Première victoire française dans le Tour avec Thomas Voeckler

Par Jean-Paul Brouchon

 

On avait dit avant le départ du Tour que la seule chance des coureurs français de se distinguer était de jouer les baroudeurs, les attaquants, les offensifs, car pour les maillots distinctifs, sauf peut-être celui du meilleur grimpeur, ils n'étaient pas de taille à lutter contre les grosses pointures du peloton.

Thomas Voeckler de l'équipe BBox Bouygues Telecom, fait partie de ces coureurs-là, constamment à l’attaque, et peu souvent récompensé à l’échelon international. Comme d’habitude, dès le départ de l’étape, une échappée s’est formée avec deux coureurs français Anthony Geslin et Thomas Voeckler. Cette offensive a tout d’abord bénéficié de la mansuétude du peloton jusqu’au moment ou le vent s’est levé provoquant une subite et attendue réaction du gros de la troupe. Mais c’était trop tard pour rejoindre les échappés. A 4 kilomètres de l’arrivée, Voeckler, surprenant ses compagnons de fugue, est allé quérir une belle victoire d’étape. C’est le premier succès tricolore depuis le départ de l’épreuve. Il est fêté comme il se doit car Voeckler est un coureur atypique dans le peloton français ...

Auguste Mallet, dit " Trompe-la-mort "- Histoires du Tour

Sélection : Jean-Paul Brouchon

 

Auguste Mallet n’est pas un coureur très connu. Il est surtout resté célèbre par ses chutes. Dans Paris-Roubaix 1937, puis dans Paris-Nice 1938, les conséquences de ses chutes sont si graves que l’on craint une mort prématurée. Il s’en remet avec difficulté et prend tout de même le départ du Tour 1938. Dans l’Izoard, une voiture suiveuse le renverse. Il culbute dans le ravin et en ressort seul avec un grand éclat de rire. " Ce n’est pas une voiture qui va me faire peur ", dit-il à ceux qui se sont portés à son secours. " Pendant la guerre, à Dunkerque, j’ai été enterré vivant, puis porté disparu. Mais je m’en suis sorti ". Il avait hérité du surnom de " trompe-la-mort ". Ce qui ne l'a pas empêché de disparaître en 1946 !

 

Parcours de l'étape 6 : Gérone - Barcelone

Les petites histoires du Tour : 1969, Eddy Merckx

En 1969, Eddy Merckx participe pour la première fois au Tour de France  Il est le grand favori. Le matin de l’étape Luchon-Mourenx, son équipier Martin Van Den Bosche vient lui annoncer que la saison suivante il fera partie d’une équipe concurrente. Merckx n’aime pas du tout être quitté. Dès lors, il manifeste sa colère contre Van Den Bosche en le devançant au sommet du Tourmalet et en empochant à sa place des points précieux pour le classement des grimpeurs. Merckx poursuit son effort dans la descente du Tourmalet, puis dans la vallée, puis dans les cols suivants. Tant et si bien qu’il franchit la ligne d’arrivée avec huit minutes d’avance sur ses suivants immédiats parmi lesquels Poulidor, Pingeon, Aimar, Janssen et accomplit ainsi sans l’avoir prémédité l’un de ses plus exploits sur les routes du Tour.

Sélection Jean-Paul Brouchon

Lance Armstrong en bref

Cela fait dix-sept ans que l'Américain hante le circuit professionnel, depuis ses débuts chez Motorola, en 1992 où, cette année là, il ne remporte que le grand Prix d'Atlanta. L'année suivante, il abandonne dans la douzième étape du Tour de France. En, 1993, il se classe deuxième de Liège-Bastogne-Liège, mais déclare forfait dans la quinzième étape du Tour. En 1995, Lance Armstrong gagne une étape de Paris-Nice et se classe 36 ème de la Grande Boucle. Premier de la Flèche Wallonne en 1996, il abandonne le Tour une nouvelle fois au cours de la sixième étape.
En 1997, Lance Armstrong change d'équipe en portant les couleurs de Cofidis. C'est aussi l'année où un cancer le prive de toutes compétitions. 1998 marque son arrivée chez US Postal Service. Et le début de sa domination sur le Tour qui se concrétise dès l'année suivante : il remporte le prologue au Puy du Fou; deux étapes contre la montre; une en montagne, à Sestrières; porte le Maillot jaune durant quatorze jours; et remporte l'épreuve. 
Jusqu'en 2005 - il porte alors le maillot de Discovery Channel - l'Américain gagne toutes les éditions et devient ainsi le recordman du Tour avec sept victoires consécutives.
En 2006, il met un terme à sa carrière. Mais Lance Armstrong se remet en selle cette année. Et malgré son âge (bientôt 38 ans) et une fracture de la clavicule au cours de la première étape du Tour de Castille et Leon, l'Américain d'Astana ne revient pas pour faire de la figuration. Il le prouve depuis le départ du Tour.

Le Tour de France vu par Jipad

Les chutes du contre la montre par équipe - Etape 4

22/100 de secondes de trop pour Lance Armstrong

Par Jean-Paul Brouchon

Pour 22/100, un rien, à peine un mètre, Lance Armstrong n’endosse pas le maillot jaune à Montpellier, au terme de l’étape du contre la montre par équipes. Le suisse Fabien Cancellara est donc toujours premier du classement général.

Sur un parcours exigeant, tracé d’abord en ville, puis sur des routes sinueuses balayées par un vent défavorable et enfin sur de longues lignes droites, la formation Astana de Lance Armstrong s’est montré la meilleure, la plus efficace. 

La surprise est grande car cette formation n’avait jamais encore participé avec l’effectif du Tour à une telle épreuve qui réclame une cohésion parfaite et une grande homogénéité. Mais Armstrong et ses compères sont des coureurs qui possèdent sur le bout des doigts leur métier de coureur ...

Les petites histoires du Tour

En 1978, Bernard Hinault est champion de France. Il a pour objectif  de gagner l’étape du 14 juillet avec le maillot tricolore sur les épaules. Cette étape est constituée par l’ascension du Puy-de-Dôme contre la montre. Hinault ne gagne pas cette étape mais terriblement vexé  gagne l’étape du lendemain à Saint-Etienne en battant au sprint tous les meilleurs sprinters du peloton.

Sélection : Jean-Paul Brouchon

Les petites histoires du Tour

En 1952, le modeste italien Andrea Carrea endosse le maillot jaune à Lausanne. Carrea est en pleurs. Il craint d’avoir commis un crime de lése-majesté envers son leader Fausto Coppi. Ce dernier le console mais le soir venu, comme les autres soirs, c’est Carrea qui, bien que maillot jaune, cire les chaussures de Coppi.

Sélection Jean-Paul Brouchon

Le parcours de l'étape 5 : Le Cap d'Agde - Perpignan

Le vent, Cavendish, sa formidable équipe et Armstrong

Par Jean-Paul Brouchon

 

Le vent a toujours été l’adversaire de la course cycliste. Qu’il soit de face, de côté ou de dos, il est toujours une contrainte. Sur l’étape du jour, Marseille-La Grande-Motte, il a soufflé plus que de raison sur les longues lignes droites de la plaine camarguaise. La formation Columbia en a profité pour faire une nouvelle fois une démonstration de sa force collective. Alors que le peloton, tranquillement, refaisait le terrain perdu pour rejoindre les quatre échappées de la première heure de course, les Columbia se sont mis en tête imprimant un tel rythme que, quelques kilomètres plus loin (à 30 km de l’arrivée), ils ont formé une bordure, cet éventail qui ne laisse la place qu’aux plus forts. 

Seul parmi les leaders des autres équipes, Lance Armstrong, accompagné de ses équipiers Popovych et Zubeldia, a pu suivre et faire jeu égal avec les Columbia. Tous les autres candidats à la victoire finale, croyant sans doute que les Columbia ne recherchaient qu’une autre victoire d’étape de Cavendish, se sont fait surprendre dans ce piège pourtant gros comme une maison. Résultat : avec l’aide des équipiers d’Armstrong et d’une partie de la formation Skil, Cancellara, qui avait flairé le bon coup, consolide son maillot jaune tandis que les Contador, Evans, les frères Schleck, Menchov et Sastre accusent sur la ligne un retard de 41 secondes sur le vainqueur de l’étape Mark Cavendish.

41 secondes, ce n’est rien ...

Tour de France : le classement de la troisième étape (Marseille-La Grande-Motte)

1) Mark Cavendish (Team Columbia) en 5h01'24"
2) Thor Hushovd (Cervelo Test Team) à 00'00"
3) Cyril Lemoine (Skil-Shimano) à 00'00"
4) Samuel Dumoulin (Cofidis) à 00'00"
5) Jérôme Pineau (Quick-Step) à 00'00"

Le parcours de la 4em étape du mardi 7 juillet

Le Tour fait recette

France 2 se frotte les mains : le contre la montre de Monaco, suivi par 2,5 millions de téléspectateurs, lui a permis de se classer en tête des chaînes, de 15h50 à 18h50, avec un pic d'audience à l'heure où Lance Armstrong s'est élancé (3,1 millions de téléspectateurs). Le lendemain, l'étape Monaco-Brignoles confirmait cette tendance avec 3,5 millions de téléspectateurs et un pic au moment du sprint de Cavendish, à 17h10, avec4,6 millions de téléspectateurs.

1948 Gino Bartali - Les petites histoires du Tour

En 1948, le départ de l’étape Lourdes-Toulouse est donné devant la grotte. A la demande de Gino Bartali, le plus pieux des coureurs cyclistes, une messe est dite peu avant le départ. Monseigneur Théas, évêque de Lourdes célèbre cet office, distribue des médailles aux coureurs et en particulier une à Gino Bartali, qu’il portera toujours en course, et prononce une courte homélie. Il rend hommage aux coureurs qui, avant les autres, ont franchi le toît des montagnes environnantes et se sont ainsi rapprochés de Dieu.

A ce moment, Raoul Rémy se penche vers un coéquipier, Edouard Fachleitner, qui, comme lui, est fâché avec la montagne et lui glisse à l’oreille. "Tu vois, mon vieux, même ici il n’y en a que pour les grimpeurs".

Sélection Jean-Paul Brouchon

1949, le maillot jaune égaré - Les petites histoires du Tour

En 1949, le belge Norbert Callens est maillot jaune à Boulogne-sur-Mer. Le lendemain, à l’hôtel, il s’apprête à revêtir la précieuse tunique. Il cherche partout dans sa chambre, dans celles de ses coéquipiers  croyant à une farce de l’un d’entre eux. Le maillot jaune est introuvable ! Un des soigneurs est déjà parti à l’hôtel suivant avec dans ses bagages le maillot jaune. Sur la ligne de départ, il n’y a pas de maillot jaune de rechange. Finalement, Norbert Callens court toute l’étape avec la chemisette jaune que son compatriote journaliste Albert Van Laethen lui prête bien volontiers.

 Sélection : Jean-Paul Brouchon

Mark Cavendish en bref

Depuis l'an dernier, et ses quatre victoires dans le Tour 2008 (Chateauroux, Toulouse, Narbonne et Nîmes), le britannique de l'équipe Team Columbia est l'homme imbattable dans les sprints. Mais comme tous les sprinters, il connaît des faiblesses sur la distance : cette année, par exemple, il a jeté l'éponge à l'issue de la treizième étape du Tour d'Italie. Tout en remportant Milan-San Remo.
Né, en 1985, sur l'Ile de Man, Mark Cavendish, 1m75, 69 kg, a débuté sa carrière chez Team Sparkasse avant de rejoindre l'équipe T Mobile, où il s'est fait remarquer en collectionnant les places d'honneur. En 2008, il revêt les couleurs de High Road Columbia et malgré ses quatre victoires, il est non partant dans la quinzième étape du Tour. Mais, désormais, le sprinter passe sans encombre les cols. Et contrairement à Mario Cippolini, considéré comme l'un des sprinters les plus doués de sa génération, mais qui n'a jamais fini un Tour de France, Mark Cavendish n'a pas abandonné cette édition
Mark Cavendish, qui a gagné six étapes de ce Tour de France 2009 ((Brignoles, La Grande-Motte, Issoudun, Saint-Fargeau, Aubenas et Paris-Champs-Elysées), un exploit inédit depuis Lance Armstrong en 2004, est douzième au classement UCI Pro Tour.

Tour : les Saxo Bank prennent leurs responsabilités

Par Jean-Paul Brouchon

 

Obtenir le maillot jaune dans le Tour de France est une chose, savoir le conserver en est une autre. Depuis que le prologue existe dans cette épreuve, la même question se pose : le premier titulaire de ce précieux emblème doit-il tout faire pour le conserver avec l’aide de son équipe ?

Sur la route de Monaco à Brignoles, les Saxo Bank de Fabien Cancellara ont donné avec éclat une réponse à cette question. Dès que la seule échappée du jour s’est formée, en début d’étape, les équipiers du Suisse ont constamment roulé en tête du peloton et assuré le tempo idéal démontrant ainsi leur volonté de conserver le plus longtemps possible la première place du classement général. Cette attitude était dictée par le fait que les quatre échappés, les français Cyril Dessel et Stéphane Augé, le finlandais Veikkanen (nouveau porteur du maillot à pois des grimpeurs) et le hollandais Stef Clement, ne sont pas des concurrents dangereux pour le classement final. Jamais les Saxo Bank ne leur ont laissé une issue positive à leur offensive puisque l’écart maximum avec le peloton n’a jamais dépassé les cinq minutes. Ce n’est qu’à 40 km de l’arrivée, comme il est de coutume dans le cyclisme moderne, que le peloton a haussé le ton avec, bien entendu, les Saxo Bank relayés aux abords de l’arrivée par les équipes des routiers-sprinters ...

Tour de France 2009 : les dix premiers du classement général

1) Alberto Contador (Astana) en 85h48'35"
2) Andy Schleck (Team Saxo Bank) à 4'11"
3) Lance Armstrong (Astana) à 5'24"
4) Braddley Wiggins (Garmin-Sleapstream) à 6'01"
5) Frank Schleck (Team Saxo bank) à 6'04"
6) Andréas Klöden (Astana) à 6'42"
7) Vincenzo Nibali (Liquigas) à 7'36"
8) Christian Vande Velde (Garmin-Sleapstream) à 12'04"
9) Roman Kreuziger (Liquigas) à 14'16"
10) Christophe Le Mevel (Française des Jeux) à 14'25"
 

 

 

 

Tour de France : le classement de la deuxième étape (Monaco-Brignoles)

1) Mark Cavendish (Team Columbia) en 4h30'30"
2) Tyler Farrar (Garmin-Sleapsteam) mt
3) Romain Feuillu (Agritubel) mt
4) Thor Hushhovd (Cervelo Test Team)
5) Yukiya Arashiro (BBOX Bouygues Telecom)
6) Gerald Ciolek (Team Milram)
7) William Bonnet (BBOX Bouygues Telecom)
8) Nicolas Roche (AG2R La Mondiale)
9) Koen de Kort (Skil-Shimano)
10) Llyod Mondory (AG2R La Mondiale)

Lance Armstrong se classe à la 80 ème place

Cancellara, Contador, Wiggins et les autres...

Par Jean-Paul Brouchon

 

Le Tour a donc pris son envol dans le décor d’opérette de la Principauté de Monaco, fréquentée pour une fois par la foule des amateurs de cyclisme et non par les stars habitués des Grands Prix de Formule 1 ou du tennis. Dans un cadre idyllique, sur un parcours exigeant, rigoureux, difficile pour une première étape, alternant bord de mer et ascension, le suisse Fabien Cancellara est devenu le premier porteur du maillot jaune de l’épreuve. Il devance de 18 secondes, ce qui est considérable, l’espagnol Alberto Contador, et de 19 secondes l’australien Braddley Wiggins.

La performance de Cancellara n’est pas une surprise ... 

Fabian Cancellara en bref

Né à Berne, 1,86 m, 78 kg, le porteur du maillot jaune de la première étape du Tour 2009 (Monaco-Monaco), 28 ans, a débuté sa carrière professionnelle en 2001 dans l'équipe Mapei-Quick Step. Il a rejoint la formation Team Saxo Bank cette année, après trois saisons passées sous les couleurs du Team CSC. Il compte 51 victoires à son actif parmi lesquelles Paris-Roubaix en 2006, Milan-San Remo en 2008, le Tour de Suisse en 2009. Fabian Cancellara, 28 ème au classement UCI ProTour, a été champion du monde du contre la montre en 2006 et 2007.

Tour de France : le classement de la 1ère étape (Monaco-Monaco)

1) Fabian Cancellara (Team Saxo Bank) en 19'32"
2 ) Alberto Cantador (Astana) à 18"
3) Bradley Wiggins (Garmin-Slipstream) à 19"
4) Andréas Klöden (Astana) à 22"
5) Cadel Evans (Silence-Lotto) à 23"
6) Levi Leipheimer (Astana) à 30"
7) Roman Kreuziger (Liquigas) à 32"
8) Tony Martin (Team Columbia) à 33"
9) Vincenzo Nibali (Liquigas) à 37"
10) Lance Armstrong (Astana) à 40"

Le premier français, Jérôme Coppel (Française des Jeux) se classe quinzième, à 51"

Le prologue du Tour est capital

Par Jean-Paul Brouchon

 

La première journée d’un Tour de France doit marquer les esprits. C’est la raison pour laquelle fut organisé le premier prologue, à Angers, en 1967. En fait, mais il ne faut pas le répéter, il s’agissait surtout de faire indirectement de la publicité pour une lampe portative qui allait être beaucoup utlisée par la suite dans les campings. Cet essai fut un coup de maître puisque Raymond Poulidor, fidèle à sa légende, échoua de peu pour la conquête du maillot jaune à cette occasion. Depuis, les équipes ont fabriqué des machines qui ne servent que pour cette journée de course un peu particulière et ont même engagé des coureurs dont le but est de briller lors de cette épreuve.

Aujourd’hui, l’idée est restée la même. Les vélos sont toujours révolutionnaires. Ils sont adaptés à cette épreuve et les coureurs, surtout ceux qui visent la victoire finale, doivent se montrer à leur avantage. Ils sont obligés de se découvrir.

Le parcours doit également frapper les esprits. La Télévision est là. Pas uniquement en France mais dans 180 pays. Pour cette 96 ème édition, il faut donc montrer tout le charme de la Principauté.

C'est la raison pour laquelle le circuit emprunte la totalité du parcours du Grand Prix de Formule 1 avec le tunnel, l’épingle de la Rascasse, le virage de Sainte-Dévote, puis la Moyenne Corniche où le point de vue sur Monaco est incomparable, surtout lorsque le soleil vient se refléter dans le bleu de la Méditerrannée ... 

Tom Boonen : trop, c'est trop !

 Par Jean-Paul Brouchon

 

Un athlète de haut niveau doit être irréprochable. Il doit respecter l’éthique de son sport et ne pas tricher. Je sais bien que les quantités de cocaïne relevées dans les urines de Boonen sont infinitésimales et, selon certains experts, ne doivent être pas être considérées comme du dopage d’autant plus que la cocaïne n’est pas encore sur la liste des produits interdits.
Il n’en reste pas moins que Boonen s’est fait prendre deux fois en un an. C’est deux fois de trop. Admettons que, la première fois, il y ait eu erreur; mais pas la deuxième. Les médecins du sport savent très bien expliquer ce qu’il faut faire et surtout ne pas faire. Comment se fait-il que les médecins qui suivent Boonen ne lui  aient rien dit, ne lui aient  pas expliqué les risques encourus ?

Fort de l’aval de la Commission ad hoc du Comité Olympique Français, Boonen va donc participer au Tour. Ses employeurs se frottent les mains. Ils vont pouvoir rentrer dans leurs sous si Boonen remporte une  ou plusieurs étapes.

Grand champion, admirable vainqueur de Paris-Roubaix, Tom Boonen, par ailleurs charmant garçon, n’aurait jamais du se livrer à de tels actes.

L’éthique du Tour, une fois de plus est bafouée et les organisateurs ne peuvent rien faire si ce n’est comme beaucoup déplorer cette situation.
A quand, pour tous les sports, une véritable éthique applicable par tous ?

Jean-Paul Brouchon

Tour : Boonen prendra le départ

Repêché à la dernière minute par le verdict de la Chambre arbitrale du sport du comité national olympique et sportif français, le coureur de la formation Quick Step sera bien sur la ligne de départ, samedi, à Monaco.
Contrôlé positif à la cocaïne en avril dernier (pour la seconde fois), ASO (Amaury Sport organisation), l'organisateur du Tour, avait pris la décision de l'exclure de la Grande boucle au motif que : " L’image et le comportement de Tom Boonen sont incompatibles avec l’image du Tour de France et celle qu’un champion exceptionnel comme lui se doit de véhiculer ".
" C'est clair que je suis heureux, a déclaré le triple vainqueur de Paris-Roubaix. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour penser à la course, mais je vais essayer de faire de mon mieux. Je n'ai pas encore jeté un oeil sur le road-book, donc je vais m'y pencher pour voir les étapes où je peux m'imposer ".
De son côté, la direction du Tour a pris acte de cette décision en publiant un communiqué très moralisateur : " La direction du Tour de France estime que considérant le grand champion qu'est Tom Boonen, elle se réjouit de l'opportunité qui lui et offerte d'avoir une attitude exemplaire durant l'épreuve ". Ah ! Qu'en termes galants, ces choses-là sont dites...

Le tour en chiffres

Avant que le 96 ème Tour de France ne prenne le départ depuis Monaco, samedi 4 juillet, à 16h, voici les chiffres à retenir de cette édition.

1 : le numéro de dossard de Carlos Sastre, vainqueur l'an dernier.
22, le numéro de dossard que portera Lance Armstrong.
142, le dossard de l'un des deux premier japonais à courir le Tour, Yukiya Arashiro, de l'équipe Bouygues Telecom, âgé de 24 ans.
192, le dossard de l'autre japonais, Fumiyuki Beppu, de l'équipe Skil, âgé de 26 ans.
20 équipes de 9 coureurs (soit 180 concurrents).
21 étapes (soit 3459 km) : 10 de plaine, 7 en montagne, 3 arrivées en altitude, 1 accidentée, 2 contre la montre individuel, 1 contre la montre par équipe, 2 journées de repos.
224 km : l'étape la plus longue du Tour 2009, Barcelone-Andorre Arcalis, le vendredi 10 juillet.
8 villes étapes inédites : Brignoles (Var), Gérone (Espagne), Issoudun (Indre), Martigny (Suisse), Saint-Fargeau, Tonnerre (Yonne), Vatan (Indre), Verbier (Suisse).
6 pays traversés : Monaco, France, Espagne, Andorre, Suisse et Italie.
20 cols ou arrivées en altitude, classés en deuxième, première ou hors catégorie : 7dans les Pyrénées, 3 dans les Vosges, 9 dans les Alpes, 1 dans les Préalpes.
2473 m : le col le plus haut du Tour, celui du Grand Saint-Bernard.
450000 euros, la somme qu'empochera le porteur du maillot jaune, leader du classement général, à l'arrivée, le dimanche 26 juillet.
25000 euros, la somme qui ira au porteur du maillot vert, leader du classement par points.
25000 euros pour le porteur du maillot blanc à pois rouges, leader du classement de la montagne.
20000 euros, la somme qui ira au porteur du maillot blanc, qui récompense le meilleur jeune de moins de 25 ans.
8000 euros, la somme pour le vainqueur de chaque étape.
1340 accréditations pour 450 journaux, agences, photos et nouveaux médias, représentant 26 pays.
2260 accréditations pour 102 chaînes de télévision et 76 radios, représentant 25 pays.
180, c'est le nombre de pays qui diffusent le Tour, dont 168 en direct.
3,4 millions de spectateurs, en moyenne, regardent chaque après-midi la retransmission en direct sur France Télévisions. Avec un cap lors des étapes de montagne : 4,3 millions de téléspectateurs.
4000 personnes, c'esr le nombre de suiveurs du Tour.
180 véhicules composent la caravane publicitaire (crée en 1930) qui fait 20 km de long.
16 millions, le nombre de cadeaux distribués par la caravane publicitaire.
12 à 15 millions de spectateurs (70% d'hommes, 30% de femmes) passent 6 heures en moyenne au bord de la route.

Sélection : Philippe de La Grange

Tour : les vélos des équipes

 

AG 2R : BH G4

AGRITUBEL : Kuota KOM

ASTANA : Trek madone

BBOX BOUYGUES : Time RXR Ulteam

CAISSE D’EPARGNE : Pinarello Prince SL

COFIDIS : Look 595

CERVELO : Cervelo S3

EUSKALTEL : Orbéa Orca Evolution

FRANCAISE DES JEUX : Lapierre HM X-Lite

GARMIN : Felt

LAMPRE : Willier Cento 1

LIQUIGAS : Cannondale SuperSix

QUICK STEP : Specialized Tarmac SL2

RABOBANK : Giant TCR Advanced SL

SILENT-LOTTO : Canyon Ultimate CF

SKIL-SHIMANO : Koga alu

COLUMBIA : Scott Addict

KATUSHA : Ridley Helium Team SL

MILRAM : Focus Cayo Extreme

SAXO BANK : Specializes Tarmac SL2olombiaLI

Un Tour bien découpé

Par Jean-Paul Brouchon

 

Voici un Tour de France bien découpé. Certes, la Bretagne est absente, de même que le Nord, mais la Bretagne a connu l’an dernier les fastes du Tour (parti de Brest) et pour le Nord, ce sera pour l’année prochaine avec le départ en Hollande. Le Tour devant obéir à certaines règles (pas plus de 4000 km, deux jours de repos, en particulier) et comme il n’est pas possible de déplacer les montagnes on peut affirmer que le Tour 2009 est bien découpé.

Prenons pour seul exemple le première semaine.

Voici d’abord une étape contre la montre pour commencer, car c’est une véritable étape avec ses 25,5 km et l’ascension de la Côte de Beausoleil. C’est le type parfait d’une solide entrée en matière. Les candidats à la victoire finale devront s’y dévoiler. Contador est favori et imaginez-vous un seul instant Armstrong ne donnant pas le meilleur de lui-même ? Assurément impossible. La lutte de prestige, que l’on veut nous cacher entre les deux leaders d’Astana, sera présente au su et au vu de tous. Et Leipheimer, le coureur le plus aérodynamique du peloton, croyez-vous qu’il va se laisser faire comme cela ? Sûrement pas. Il en est de même pour Carlos Sastre et Cadel Evans. Seul des candidats à la victoire finale Andy Schleck perdra, à mon avis, un peu de temps ...

Tour de France 2009

Le parcours en 3D du Tour de France 2009

Parcours 3D du Tour de France 2009
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Le Tour sur Internet et en Haute Définition

Pour la septième année consécutive, France Télévisions proposera de suivre, gratuitement, les étapes du Tour de France sur ses sites (france2.fr, france3.fr, france4.fr) et pour la première fois cette diffusion se fera en Haute Définition.

Dekker privé de Tour

Sale coup pour Cadel Evans, l'un des favoris du Tour de France : la formation Silence-Lotto a décidé de se passer des services de Thomas Dekker sur la Grande boucle. Dans un communiqué, Silence Lotto explique qu'elle a « appris mercredi matin que de nouvelles analyses pratiquées en mai à l'initiative de l'Agence mondiale antidopage (AMA) sur des échantillons d'urine datant du 24 décembre 2007, prélevés lors d'un contrôle antidopage inopiné, se sont révélées positives à l'EPO.» « Cela est arrivé alors que Dekker ne roulait pas pour Silence mais pour Rabobank, mais la nouvelle n'en est pas moins pénible. Je l'ai immédiatement placé en "non-actif", précise Marc Sergeant le directeur sportif de l'équipe.
Le hollandais Thomas Dekker, 24 ans, suspecté de dopage depuis l'an dernier, n'avait déjà pas été retenu par Rabobank pour courir le Tour 2008. Il sera remplacé par l'anglais Charles Wegelius, 31 ans.