Cyclisme Info par Jean-Paul Brouchon

Sarkozy sur le Tour de France, une tradition présidentielle...

Nicolas Sarkozy a donc annoncé sa présence aujourd'hui sur le Tour de France pour suivre l'étape Bourg-Saint-Maurice/Le Grand-Bornand, dans la voiture de Christian Prudhomme, comme il l'avait déjà fait en 2007 lors de l'étape Val-d'Isère/Biançon, quelques mois à peine après son élection, où il avait suivi les 45 derniers kilométres. De tous les présidents de la Cinquième République, il est le plus fidèle supporter du Tour de France. " Le Tour de France est un évènement populaire, c'est un évènement qui présente la France au monde entier. C'est une course qui fait partie des petits bonheurs de nos compatriotes ", avait déclaré le président derrière ses Ray-Ban noires, qui avait aussi donné un satisfecit aux organisateurs dans leur lutte pour " un Tour propre ". Annoncé l'an dernier, il avait déclaré forfait au dernier moment, en raison d'un agenda surchargé.

Un jour, le général de Gaulle avait dit au directeur du Tour : " Je suis président des Français pendant 11 mois et vous pendant un mois..." ...

Andy Schleck n'abdique pas, mais Armstrong fait le show

 

Deux cols aujourd’hui au programme : le Grand et le Petit Saint-Bernard. Dans le premier, l’italien Franco Pelizotti assure le train pour consolider son maillot blanc à pois rouges de meilleur grimpeur. Dans le suivant, les Saxo Bank mènent la danse et haussent le ton. L’attaque d’Andy Schleck ne saurait tarder. Elle se produit à sept kilomètres du sommet. Une attaque franche, incisive. Seuls le suivent : son frère Frank, Contador, Wiggins, Nibali et Klöden. Armstrong n’est pas là. Il régresse au fil de la pente. Devant, Klöden n’apporte aucun soutien à son chef de file, Contador. Il se contente d’une position de serre-file dans ce groupe. Derrière, Amstrong réagit. On le voit se dresser sur ses pédales, avec Kirchen dans la roue, mais pas pour longtemps. Armstrong retrouve tout d’un coup ses jambes d’antan, lui que l’on croyait redescendu sur terre. Il reste certes un point de mire pour Luis-Léon Sanchez et pour Vandevelde mais l’homme est orgueilleux. Bouche ouverte, il tourne les jambes comme jadis du temps de sa splendeur ...

Mikel Astarloza en bref

Grâce à lui, les Basques d'Euskaltel-Euskadi, plutôt atones sur ce Tour 2009, sauvent l'honneur... au détriment des Français Sandy Casar (Française des jeux) et Pierrick Fedrigo (BBox Bouygues Telecom), respectivement deuxième et troisième de l'étape, à 6"seulement. Du coup, Mikel Astarloza, précédemment 19ème,  se retrouve à une fort honorable place de 11ème au classement général, à l'issue de la seizième étape, Martigny/Bourg-Saint-Maurice.
Quand on examine le déroulement de sa carrière - commencée en 2005 chez AG2R, c'est une place qui lui correspond assez bien :  en 2007, il se classait 7ème du Critérium du Dauphiné-Libéré et 9ème du Tour de France. En 2008, il était 7ème du Critérium du Dauphiné-Libéré et 16 ème du Tour de France. Cette année, il a terminé 4ème du  Tour de Catalogne, 5ème  du Dauphiné Libéré et 3ème du  Championnat d'Espagne.
Reste que l'Espagnol, qui a 29 ans, n'avait rien gagné depuis sa victoire dans le Tour Down Under en... 2003 ! Mikel Astarloza est 32 ème au classement UCI Pro Tour.

Jens Voigt chute sur le Tour de France

Jens Voigt à violemment chuté lors de la dernière desente de la 16èm étape du Tour de France à 25km de l'arrivée à Bourg Saint Maurice.

Le courreur de la Team Saxo Bank n'a pas perdu connaissance mais a été transporté à l'hopital de Broug-Saint-Maurice avec un traumatisme cranien et de multiples blessures superficielles

Tour de France - Etape 17 en vidéo ; Bourg Saint Maurice - Le Grand Bornand

Hugo Koblet seul contre tous, Tour de France 1951 - Les petites histoires du Tour

En 1951, pour la première fois de son histoire le Tour ne part pas de Paris mais de Metz. L’équipe de France est regroupée autour de Louison Bobet, celle d’Italie autour de Gino Bartali et de Fausto Coppi mais Bartali est vieillissant et Coppi est très meurtri par la mort de son frère Serse. L’équipe suisse a pour leader Hugo Koblet qui l’année précédente a remporté le Tour d’Italie.

Koblet surclasse tout le monde dans le contre la montre entre La Guerche et Angers ( 85 km ) notamment Bobet et Coppi qui terminent cette étape aux 2° et 3° place. Quatre jours plus tard, c’est l’étape Brive-Agen. Koblet, 37 km après le départ de Brive, à Lanzac démarre dans une légère descente ...

Tour de France : Team Columbia - HTC en tête... des gains

A moins d'une semaine de l'arrivée, et alors que ce lundi était consacré au repos en Suisse, chaque équipe fait ses comptes. Petit récapulatif des sommes empochées par chaque formation.

Team Columbia - HTC : 51.090,00 Euros
Cervelo Test Team : 45.100,00
BBox Bouygues Telecom : 40.570,00
Team saxo Bank : 31.520,00

Voir les gains des autres équipes

Duel Guimard - Merckx, Tour de France 1972 - Les petites histoires du Tour

Sur le Tour de France 1972, Cyrille Guimard jusqu’alors inconnu du grand public livre un féroce combat à Eddy Merckx. La France même non sportive se passionne alors pour ce petit breton au caractère bien trempé qui n’a pas peur de l’ogre belge. Merckx gagne le prologue mais le lendemain Guimard gagne la première étape et ravit le maillot jaune au belge. Merckx reprend son bien à la faveur d’une étape contre la montre mais Guimard regagne une étape le lendemain et se retrouve une nouvelle fois maillot jaune. Guimard ne cède son bien qu’au cours de la deuxième étape des Pyrénées. Survient l’étape du Mont-Revard, une course de côte. A 50 m de la ligne, Merckx croît avoir course gagnée. Il lève le bras droit en signe de victoire lorsque malin comme un singe, Guimard surgit, passe sous le bras levé du belge et de justesse ainsi que le confirme la photo-finish devance de quelques centimètres le champion belge qui mit longtemps à admettre sa défaite.

Eddy Merckx remporte ce Tour que Cyrille Guimard ne termine pas, contraint à l’abandon victime d’un genou douloureux la veille de l’arrivée à Paris.

Tour de France - étape 16, Martigny > Bourg Saint Maurice - Le parcours en vidéo

Tour de France 1972 - Thevenet K.O. - Les petites histoires du Tour

En 1972,  la lutte annoncée Merckx-Ocana ne se produit pas. Elle se transforme en un duel Guimard-Merckx. Dans les Pyrénées, Merckx est irrité de voir Guimard toujours collé à sa roue même dans les ascensions les plus rudes Au cours de la première étape de haute montagne Bayonne-Pau, Merckx accélère l’allure en vue du sommet du col de l’Aubisque et poursuit son effort dans la descente acrobatique et dangereuse du balcon du Soulor. Ocana qui a crevé dans le Soulor est en chasse en compagnie d’Alain Santy et de Bernard Thevenet. Le temps est beau, la route sèche, Merckx comme à son habitude dégringole à grande vitesse entraînant dans son sillage Guimard, Hézard, Poulidor, Gimondi et Zoetemelk. A l’entrée d’Arthez-d’Asson alors que la descente est presque terminée Ocana, gêné par des voitures mal garées modifie sa trajectoire et se retrouve à terre ... 

Alberto Contador en patron

On attendait cette étape conduisant sur les hauteurs de Verbier comme une délivrance. Depuis le quatrième jour de course, depuis le contre la montre par équipes de Montpellier le classement général n’avait subi que de rares changements. Ce matin encore au départ de Pontarlier les huit premiers se tenaient en une minute et les onze premiers en deux minutes. Et puis est arrivée cette étape suisse. Tous les anciens coureurs étaient persuadés que la pente conduisant à la station de Verbier n’était pas assez rude pour clarifier le classement général. Mais en cyclisme, les pronostics sont parfois fragiles. C’est l’inverse qui s’est produit avec un Alberto Contador pugnace, combatif se lançant à l’assaut de la pente avec efficacité, devenant du coup le vainqueur de l’étape, le premier du classement général et espérons-le pour lui, le seul leader de sa formation Astana

Alberto Contador en bref

Sur la ligne d'arrivée, à Verbier, en Suisse, son grand rival, Lance Armstrong l'a définitivement adoubé comme patron de l'équipe Astana en reconnaissant qu'Alberto Contador était le meilleur. Donc c'était la fin du feuilleton entre les deux hommes... Il faut dire que Contador n'a pas fait dans le détail en attaquant à moins de six kilométres de l'arrivée, lâchant immédiatement tous ses rivaux. Résultat de la course : la victoire d'étape et le maillot jaune.
Confirmation le 23 juillet, avec le contre la montre d'Annecy, où en remportant sa deuxième victoire d'étape, Contador a confirmé qu'il figurait aussi parmi les meilleurs rouleurs du monde.
Désormais, à moins d'un accident ou d'une sévère défaillance, la route jusqu'à Paris est libre pour l'Espagnol, qui, à 26 ans, pourrait inscrire son nom au fronton du Tour pour la deuxième fois, après sa victoire de 2007. Deuxième au classement UCI Pro Tour, Alberto Contador s'est classé quatrième de Paris Nice et troisième du Dauphiné Libéré cette annéee.

Tour : ainsi soit-il !

La seizième étape du Tour, entre Pontarlier et Verbier (en Suisse) devrait se dérouler sous les meilleurs auspices : en effet, Monseigneur André Lacrampe (!), archevêque de Besançon, bénira le Tour de France à Pontarlier...

Serguei Ivanov en bref

Le gagnant de l'étape Colmar-Besançon, Serguei Ivanov, inaugure la première victoire de la nouvelle équipe russe Katusha, crée cette année, qui bénéficie du parraînage du Premier ministre Vladimir Poutine et du soutien de Gazpron et Itera, deux mastodontes de l'industrie russe.
A 34 ans, Serguei Ivanov, lui, n'est pas un bleu : il a commencé sa carrière en 1996 et a écumé un certain nombre d'équipes (Farm Frites, Fassa Bortolo, T Mobile, Astana) avant d'être recruté par Katusha. Il avait déjà remporté une étape du Tour en 2001, entre Pontarlier et Besançon (déjà !).
Et surtout, il a remporté cette année une grande classique, l'Amstel Gold Race.

Un aigle sur France 3 !

Soyons honnêtes : Laurent Luyat et Vincent Ferniot n'étaient pas très rassurés à l'idée de recevoir cet aigle, venu de " La volerie des aigles ", en Alsace, dans Village départ, leur émission quotidienne, diffusée à 13h, sur France 3, pendant les trois semaines que dure le Tour de France. Mais n'écoutant que leur courage, les deux animateurs ont tout de même dompté leur émission de la journée...

George Hincapie manque le maillot jaune pour cinq secondes !

Le cyclisme est un sport ou la tactique de course est primordiale. L’étape du jour, de Colmar à Besançon, nous en fournit encore la preuve. Peu après le départ, 13 coureurs prennent le large mais l’un d’entre eux, l’allemand Jens Voigt, réintègre rapidement le peloton car victime d’une crevaison, il n’a pas trouvé auprès de la voiture d’assistance une roue correspondant à sa machine. Parmi les 12 coureurs qui ouvrent la route il y a l’américain George Hincapie, de l'équipe Columbia. Hincapie dispute très certainement son dernier Tour de France. C’est son 14ème. Il n’y a remporté qu’une seule étape en 2005 à Saint-Lary. C’est le meilleur ami de Lance Armstrong. Ils ont longtemps habité le même immeuble en Espagne et se sont très souvent retrouvés pour des dîners et des soirées en commun avec toute leur petite famille. Mais aujourd’hui, il n’y avait plus d’amitié à l’ordre du jour. L’échappée augmentant considérablement son avance, Astana prend aussitôt la course en mains et assure durant plus de 120 kilomètres un train soutenu en tête du peloton pour limiter l’écart. Cette attitude est normale pour une formation qui dicte sa loi et qui, à l’approche d’une dernière semaine très difficile, entend bien démontrer à tous qu’elle est la meilleure et la seule capable de remporter l’épreuve ...

Frédéric Mitterrand, du côté du Tour

Sur le Tour, les ministres se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après Roselyne Bachelot, Jean-Marie Bockel et tant d'autres annoncés, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, est venu suivre une étape dans la voiture de Christian Prudhomme. Marc Madiot, manager de La Française des Jeux, grand pourfendeur de l'utilisation des oreillettes par les coureurs, a-t-il convaincu le nouveau ministre du bien fondé de sa croisade ?

Et les coureurs pompaient...

A Colmar, d'où partait l'étape du Tour le samedi 18 juillet (pour rejoindre Besançon), les commerçants affichaient leurs pubs. Volontaire ou par humour, l'EPO est devenu une pompe à chaleur... Pour mieux brûler les calories ?

Le massif Vosgien escamoté par les adversaires de Contador et d'Armstrong

Rien. Rien. Rien. Pas une attaque. Pas la moindre offensive. Pas même un haussement de ton. Les adversaires de la formation Astana, comme les moutons de Panurge, sont restés groupés, tous ensemble. Une vraie masse grégaire. Du coup Nocentini est toujours maillot jaune et devient une vedette en Italie, car, désormais, il porte la précieuse tunique depuis plus longtemps que Pantani.

Et pourtant, le massif vosgien n’est pas n’importe quel massif. Son col de Platzerwasel est un col rude, exigeant au pourcentage, redoutable à l’approche du sommet, mais cela ne suffit pas à ces messieurs qui, délibérément, ont adopté la course d’attente. Jusqu’à quand ? Eux seuls le savent et encore ...

Le Tour ouvre le parapluie !

C'est sans doute parce que la 13 ème étape partait de Vittel que le parcours (200 km) a été tant arrosé jusqu'à Colmar. Avec Heinrich Haussler, gagnant du jour, l'autre vainqueur fut... le parapluie !

Lance Armstrong roule pour sa fondation

Si vous ne le saviez pas encore, cette photo est la preuve que Lance Armstrong, toujours troisième au classement général du Tour sous les couleurs d'Astana,ne fait rien comme les autres. Cf son vélo aux couleurs de sa fondation Livestrong.

Un grand vélo dans la tête

Au concours de décoration des villes et villages traversées par le Tour, qu'un jury prime chaque année, le village de Champigol-les-Mondeville, dans l'Aube, a mis le grand braquet !

Duel au sommet Ocana / Merckx, 1971 - Les petites histoires du Tour

Le 9 juillet 1971, c’est l’étape Grenoble-Orcières-Merlette. Pour tous les coureurs la nuit a été courte. L’étape du jour est courte mais difficile avec la Côte de Laffrey peu après le départ. Merckx a connu la veille des inquiétudes. Il a perdu plus d’1.30 sur Ocana et a du céder son maillot jaune à Zoetemelk. Dès les premiers mètres de l’ascension de Laffrey, Agostinho attaque suivi comme son ombre par Van Impe et Ocana. Merckx et Zoetemelk ne peuvent pas suivre. Et Ocana, sous un soleil de feu, s’en va seul vers la ligne d’arrivée. Ocana flamboie sous le soleil alors que Merckx presque couché sur sa machine progresse avec peine. A l’arrivée, Ocana devance Merckx de presque neuf minutes.

Le lendemain, c’est journée de repos. Ocana est tout à sa joie. Merckx rumine un plan d’attaque pour récupérer son bien.

A soleil à peine levé ... 

Tour de France - étape 14, Colmar - Besançon, Le parcours en vidéo

1971, Ocana / Merckx - Les petites histoires du Tour

En 1971, Eddy Merckx veut absolument refaire son retard sur Luis Ocana. Dans les Pyrénées, il attaque à tout va dans l’espoir de faire plier l’espagnol. Dès la première étape de haute montagne de ce massif au cours de Revel-Luchon, le belge mène un train d’enfer dans chaque ascension de col et agit de même dans la descente qui suit.aussi . Pour Merckx, tous les terrains sont bons pour reprendre la première place du classement général. Ce jour-là, il fait une chaleur étouffante, lourde. Le ciel est sombre. L’orage menace. Il éclate avec une rare violence alors que le groupe maillot jaune aborde le sommet du col de Mente La route de la descente se transforme subitement en patinoire. Des petits torrents de boue et des miasmes de la nature jonchent le sol. La visibilité est réduite. Les éclairs zèbrent le ciel. Le tonnerre fait un fracas épouvantable répercuté par l’écho des montagnes. Merckx n’en a cure. Il mène le groupe à grande vitesse. Ocana le suit. Dans un virage en épingle à cheveux, Merckx perd un peu l’équilibre mais se rétablit de justesse et continue son forcing comme si de rien n’était. Derrière lui Ocana ne peut éviter la chute. Il se relève mais est percuté par Zoetemelk puis par Agostinho. Ocana reste à terre. Il abandonne plus choqué que blessé. Une ambulance le transporte dans une clinique de Saint-Gaudens qu’il quitte le lendemain. Merckx remporte ainsi ce Tour de France qu’il avait bien failli perdre.

Plus tard on apprend que ce jour-là Ocana, toujours à la recherche d’une amélioration technologique, utilisait un vélo à base d’un matériau très léger, le titane. Cette machine était sans aucun doute utile dans les montées mais ne convenait pas dans les descentes en raison de son manque de tenue de route  Deux ans plus tard, en 1973, Luis Ocana remporte le Tour en surclassant ses rivaux.

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Les autres petites histoires du Tour

Tour de France, les oreillettes vues par Jipad

Le Tour et Nestlé renouvellent leur partenariat

N° 1 mondial de l'eau embouteillée avec plus de 800 millions de bouteilles vendues chaque année dans le monde, Nestlé Waters - 64 marques, parmi lesquelles Perrier, Vittel, Contrex, San Pellegrino, Hepar... - a profité de la halte du Tour à Vittel pour annoncer qu'il prolongeait son partenariat avec ASO (Amaury Sport Organisation), l'organisateur de la Grande Boucle, jusqu'en 2013.
Avec quatre marques du groupe - Vittel, Powerbar, Nesquik et Ricoré - Nestlé Waters, qui a l'exclusivité dans le domaine des boissons et de la nutrition, est l'un des partenaires les plus puissants du Tour depuis 2001.

Romain Feuillu : les raisons de son abandon

Bien que puncheur, le coureur d'Agritubel, Romain Feuillu, l'un des grands espoirs français, a abandonné au cours de la 12ème étape, Tonnerre-Vittel, en raison de gêne respiratoire, occasionnée par la grosse chaleur qui a accompagné les cyclistes toute la journée. Désormais, il ne reste que son frère, Brice (lui aussi chez Agritubel), vainqueur de l'étape Barcelone-Andorre-Arcalis, pour sauver l'honneur des Feuillu !

Nicki Sörensen en bref

Entre Tonnerre et Vittel, dans la fournaise du mois de juillet, c'est un coureur, plutôt rouleur, " venu du froid " qui l'emporte dans une ville d'eau... Nicki Sörensen, gagnant de l'étape, comme son nom l'indique, est un Danois de 1m82 pour 71 kg.
Agé de 34 ans, il court depuis 1999 (débuts professionnels chez Chicky World) et, de 2001 à 2009, il a été un fidèle équipier de CSC, avec qui il est devenu champion du Danemark en 2003 et 2008, et de remporter le Grand Prix La Marseillaise en 2005. Il a rejoint cette année le team Saxo Bank.
Equipier modèle d'Andy et de Frank Schleck et de Fabian Cancellara, c'est sa première victoire dans le Tour de France qu'il avait terminé 118 ème l'an dernier

Merci les baroudeurs !

Belle étape, très belle étape de Tonnerre à Vittel. Les baroudeurs se sont livré sans retenue et, en particulier, le vainqueur de l’étape, le danois Niki Soerensen, de la Saxo Bank.

Dès le départ, l’allure est rapide. Plus de 47 kilomètres dans la première heure. Et pourtant les attaques fusent de toutes parts. AG 2 R a bien du mal à colmater les brèches d’autant plus que l’un des siens, Wladimir Efimkin,  traîne péniblement à l’arrière de la course, souffrant terriblement des conséquences de sa chute de la veille. La tenaille plie et six coureurs en profitent pour ouvrir la route. Parmi eux trois français : Laurent Lefevre, Rémi Pauriol et Sylvain Calzatti. 

Rejoints par le danois Soerensen, s’entendant à merveille sans arrière pensée, ils augmentent avec régularité leur avance ... 

Tour de France : l'hommage au Général

Le Tour de France est friand de commémorations et d'hommages en tous genres. En passant à Colombey-les-deux-églises, où résidait le général de Gaulle, une halte s'imposait évidemment pour s'incliner sur la tombe de l'ancien président. Christian Prudhomme - accompagné de Roselyne Bachelot, ministre de la Jeunesse et des Sports, en visite sur cette étape du Tour, Bernard Hinault et Bernard Thévenet - ont sacrifié au rite en déposant une gerbe sur sa tombe.
Henry Anglade, champion de France en 1959 et 1965, deuxième du Tour de France 1959, avait été convié à la cérémonie : en 1960, alors que la course passait par Colombey, le général et son épouse s’étaient mêlés à la foule. Le peloton s'était arrêté et Henry Anglade avait échangé quelques mots avec le chef de l’Etat.

Tour de France : champagne pour le public !

Mercredi, la caravane du Tour de France a successivement traversé Reuilly (dans l'Indre), Quincy, Menetou-Salon (dans le Cher), Pouilly-sur-Loire (dans la Nièvre). Aujourd'hui, avant d'entrer à Vittel, l'une des plus célèbres villes d'eaux, le peloton (et les suiveurs) a longuement serpenté entre les côteaux de plusieurs routes des vins : Tonnerre, Chablis (Bourgognes); l'Aube et la Haute-Marne, terres du champagne. Demain, le Tour arrive à Colmar, dans le Haut-Rhin, capitale des vins d'Alsace ! Ce n'est plus le Tour de France, c'est le tour des caves ! Et si les coureurs ont tant mis d'eau dans leur vin depuis le départ de Monaco, cela n'est pas le cas des habitants qui pétillent d'imagination pour décorer leurs villages...

Tour de France 1986, Bernard Hinault - Les petites hitoires du Tour

En 1986, c’est le dernier Tour de France de Bernard Hinault. Hinaut doit tout faire pour obéir à son patron Bernard Tapie et  aider son coéquipier Greg LeMond à gagner le Tour. Dans les Pyrénées, Hinault montre une agressivité folle. Il s’empare du maillot jaune à Pau avec 5.25 d’avance sur LeMond. Le lendemain, l’américain revient à 40 secondes d’Hinault. Voici maintenant les Alpes. Au cours de Gap-Serre-Chevallier, Hinault souffre du genou. Il est loin des premiers. Dans l’ultime ascension, une moto de la télévision se porte à sa hauteur. Il entend grâce au haut-parleur de la moto  Patrick Chêne, le commentateur de la TV ordonner au cameraman de rester au contact d’Hinault pour «  avoir son abandon en direct ». Hinault ne veut surtout pas abandonner devant la caméra de télévision. Il serre encore plus fort les dents, vainc par tous les moyens possibles sa douleur qui se fait de plus en plus intense et franchit péniblement la ligne d’arrivée dépossédé par l’américain de son maillot jaune et redescendu à la troisième place du classement général. Le lendemain, c’est l’étape de l’Alpe d’Huez avec l’une des plus belles étapes du Tour de ces trente dernières années. Hinault et LeMond franchissent la ligne d’arrivée main dans la main après avoir écrasé l’ensemble de leurs rivaux.

Tour de France - étape 13, Vittel - Colmar, Le parcours en vidéo

1966, Poulidor sans oreillettes... - Les petites histoires du Tour

En 1966 Jacques Anquetil dispute son dernier Tour. Une fois de plus son principal rival est Raymond Poulidor. On est à six jours de l’arrivée. Le classement général est ouvert. Janssen est maillot jaune devant Aimar à 27 secondes et Mugnaini 3° à 1.48. Puis suivent Poulidor qui à deux reprises a devancé Anquetil ( contre la montre à Privas puis dans la descente du Col d’Ornon avant l’arrivée à l’Alpe d’Huez ). Aujourd’hui c’est la 17° étape, une étape courte entre Briançon et Turin avec l’ascension du col de la Coletta au 100° km. Peu avant le départ, Felix Levitan comme il le fait parfois invite à prendre place à bord de sa voiture l’un des journalistes du Parisien ... 

Tour de France : chutes en série

Pas moins de vingt et une chutes ont été enregistrées au cours de l'étape Vatan-Saint-Fargeau, le mercredi 15 juillet ! Les premières, " sans gravités apparentes ", selon le communiqué médical, se sont produites dès le départ fictif, dont les acteurs malheureux furent Furlan (Lampre), le plus touché avec des plaies de l'épaule, du coude et de la hanche; Vandevelde (GRM); Hesjedal (GRM) et Rosseler (Quick Step).
C'est au au km 27, " sans aucunes raisons ", a dit le docteur Gérard Porte, médecin-chef du Tour, que s'est produit l'avalanche de chutes la plus importante, à laquelle seize coureurs ont été mêlés, parmi lesquels Cancellara (traumatisme de l'épaule et du genou droits), Jérôme Pineau (Quick Step), Vladimir Efimkin (AG2R La Mondiale) et Faria Da Costa de la Caisse d'Epargne, qui, malgré un important traumatisme de l'épaule gauche, a terminé courageusement l'étape, mais en queue de peloton. Faria Da Costa doit passer des radios et il n'est pas sûr qu'il reprenne la route du Tour demain.

Toujours et encore cavendish : mais que font les autres ?

Par Jean-Paul Brouchon

 

Décidément, certaines équipes du Tour manquent particulièrement d’imagination. A Saint-Fargeau, ville de 1800 habitants (et plus petite ville arrivée de ce Tour 2009), Mark Cavendish, pour la quatrième fois depuis le départ de Monaco, franchit la ligne d’arrivée le premier à l’issue d’un sprint massif et récupère ainsi le maillot vert détenu par le norvégien Thor Hushovd, vainqueur de l’étape de Barcelone. L’Italien Rinaldo Nocentini conserve le maillot jaune. Depuis l'arrivée à Tarbes, le dimanche 12 juillet, ce classement général n’a pas bougé d’un iota !

L’étape du jour, une nouvelle fois ennuyeuse, s’est disputée suivant un scénario mille fois répété. Deux hommes, le polonais Sapa (Lampre NGC) et le belge Van Summeren (Silence Lotto) ouvrent la route avant d’être repris à quatre kilomètres de l’arrivée. Cavendish, dont l’équipe est la mieux armée pour les sprints massifs, s’impose après avoir bénéficié d’un remarquable travail de préparation de ses équipiers et, en particulier, à l’approche du but, d’Hincapie et de Renshaw ...

Le parcours de l'etape 12 en vidéo : Tonnerre - Vittel

1929, la première caravane publicitaire - Les petites histoires du Tour

La caravane publicitaire n’est pas née en 1930 mais en 1929. A cette date, le chocolat Menier distribue des tonnes de chapeaux en papier et de tablettes de chocolat sur la route du Tour. Pendant l’hiver 1929 Henri Desgrange  demande à son directeur de publicité Robert Desmaret (père de Sophie Desmaret) d’étudier la viabilité de la présence d’une «  publicité ambulante ». Desmaret prend langue avec quelques firmes et en 1930 apparaît la première caravane publicitaire. Quatre firmes sont au rendez-vous :

Chocolat Menier,

Fromagerie Bell ( Vache Qui rit )

Bicottes Delft

Montres Noveltex

Les véhicules ferment la route. Ils passent après les coureurs.

Dialogue de sourds à propos des oreillettes

Par Jean-Paul Brouchon

 

Ce 14 juillet, sur l'étape Limoges-Issoudun, l’absence des oreillettes a provoqué une vive réaction de la part d’une majorité des directeurs sportifs qui ont intimé à leurs coureurs de rendre la course lénifiante.

D’un côté, les directeurs sportifs de 14 équipes, soucieux de préserver leurs prérogatives, ne veulent pas entendre parler de cette suppression momentanée des oreillettes et, de l’autre, le Comité directeur de l’Union Cycliste Internationale, au cours d’une réunion tenue il y a quelques semaines, a entériné cette suppression sans qu’alors les directeurs sportifs prennent position. Ce n’est qu’hier, lors de la journée de repos, qu’ils ont exprimé leur position. Il était alors beaucoup trop tard pour modifier quoique ce soit à la décision prise.

On nous supprime pas un élément moderne de communication, clament les directeurs sportifs. On nous supprime déjà la télévision dans les voitures (heureusement, car c’est en contradiction totale avec le Code la route), on ne nous annonce pas les noms des échappés en temps réel. Bref, disent ces directeurs sportifs-là, on nous empêche d’exercer notre métier comme nous l’entendons ...