Nicolas Sarkozy a donc annoncé sa présence aujourd'hui sur le Tour de France pour suivre l'étape Bourg-Saint-Maurice/Le Grand-Bornand, dans la voiture de Christian Prudhomme, comme il l'avait déjà fait en 2007 lors de l'étape Val-d'Isère/Biançon, quelques mois à peine après son élection, où il avait suivi les 45 derniers kilométres. De tous les présidents de la Cinquième République, il est le plus fidèle supporter du Tour de France. " Le Tour de France est un évènement populaire, c'est un évènement qui présente la France au monde entier. C'est une course qui fait partie des petits bonheurs de nos compatriotes ", avait déclaré le président derrière ses Ray-Ban noires, qui avait aussi donné un satisfecit aux organisateurs dans leur lutte pour " un Tour propre ". Annoncé l'an dernier, il avait déclaré forfait au dernier moment, en raison d'un agenda surchargé.
Un jour, le général de Gaulle avait dit au directeur du Tour : " Je suis président des Français pendant 11 mois et vous pendant un mois..." ...
Pour autant, le premier président de la Cinquième République, se contenta de voir passer la Grande Boucle, chez lui, à Colombey-Les-Deux-Eglises, comme n'importe quel spectateur. C'était en 1960, au cours de l'étape Besançon-Troyes. Le peloton marqua une halte et le général salua Nencini, le futur vainqueur de l'épreuve et Henry Anglade, l'ex-champion de France. " Monsieur le président, le Tour a tenu à s'arrêter pour vous saluer ", lui lança Jacques Goddet, directeur de l'épreuve. " Monsieur le directeur, il ne fallait pas. Bonne route messieurs ", répondit le Général. Pour l'anecdote, un certain Pierre Beuffeuil en profita pour s'échapper... Son successeur, Georges Pompidou se désintéressa totalement du Tour.
L'année 1975 fut marquée par un triple événement : la première arrivée sur les Champs-Elysées, la victoire de Bernard Thévenet sur Eddy Merckx et la présence de Valéry Giscard d'Estaing qui remit le maillot jaune au vainqueur. En 1986, alors qu'il n'était plus "que" déouté du Puy-de-Dôme et président du conseil régional, VGE ne manqua pas de suivre l'étape qui passait dans son fief sur une... moto !
François Mitterrand, qui n'était pas friand de sport, sacrifia cependant au rite. En 1985, en costume-cravatte, appareil photo à la main, accompagné de son chef de cabinet, Jean Glavany, il assista, dans la foule, au passage des coureurs lors de l'étape Morzine-Villard-de-Lans. En arrière-plan d'une photo publiée dans Le Figaro, on aperçoit un certain... Jean-Paul Brouchon, alors reporter à France Inter !
Philippe de La Grange
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