Oyez, oyez braves gens. Oyez, oyez, sportifs impliqués dans l’espagnole affaire Puerto. Vous pouvez dormir la conscience tranquille malgré la lourdeur de vos méfaits. La justice espagnole vous protège. Elle ne communiquera pas vos dossiers, poches de sang et autres preuves de votre culpabilité aux instances sportives tant que, dit-elle, l’enquête n’est pas terminée. Ainsi en a décidé le tribunal provincial de Madrid.
De toute évidence, cette justice espagnole-là n’est pas pressée de faire toute la lumière sur cette affaire Puerto dans laquelle il a été établi que près de 200 athlètes (ou plus, à ce stade-là on ne compte plus...) y ont été mêlés dont 34 cyclistes. L’enquête débute bien avant le 23 mai 2006, date à laquelle
Trois coureurs cyclistes seulement, sur les 200 athlètes soupçonnés d’être mêlés à cette affaire, ont avoué. Ils ont été punis. L’italien Ivan Basso a purgé deux ans de suspension, son compatriote Michele Scarponi un an et demi, tandis que l’allemand Jorg Jaksche qui avait écopé d’un an de suspension a préféré se retirer définitivement des pelotons. Il a par ailleurs été établi grâce à des poches de sang retrouvés chez Fuentes que Ian Ullrich avait bel et bien fait appel aux services dudit docteur, mais Ullrich a quitté les pelotons. Quant à l’espagnol Alejandro Valverde, le Comité Olympique italien a pu se procurer l’une de ses poches de sang en profitant des vacances du juge Serrano chargé de l’enquête et n’a pu faire mieux, après avoir établi sa culpabilité, que de l’interdire de courir sur le territoire italien pendant deux ans.
Tous les autres athlètes peuvent donc désormais dormir tranquille. Ce n’est pas demain que la justice espagnole va leur poser des questions.
Il n’en reste pas moins que cette décision du tribunal provincial de Madrid est un coup très dur porté à la lutte antidopage. Et que dire de ceux qui ont avoué, ont été punis alors que si l’on suit les travers de la justice espagnole, ils n’auraient pas dû être exclus momentanément des pelotons.
Décidément, dans certains pays d’Europe, il y a des juges qui oeuvrent beaucoup trop lentement sans se soucier de l’éthique du sport.
De plus on se demande bien ce que vont pouvoir se dire les membres du TAS (Tribunal Arbitral du Sport) dont la prochaine réunion est prévue sur trois jours à la mi-janvier.
Jean-Paul Brouchon
Eh oui triste constat, quand on parle de cyclisme à 2 vitesses en voici une preuve flagrante .... le vélo est malade d'un cancer qui le ronge et qui lui fait énormément de tort, sauf que dans Puerto il n'y avait pas que les cyclistes qui ont été pris, car si je me souviens bien il y avait des tennisman, des footeux et autres sportifs dans la nasse, mais qui a ramassé le VELO, triste .....
Rédigé par : Pascal L | 19 décembre 2009 à 09:53
Le contexte du sport espagnol dépasse celui de ses prérogatives initiales. Ayant perdu 50 ans de développement économique en raison du franquisme,nos politiques d'outre-Pyrénées vendent à leur jeunesse la possibilité de développer une aura sociale au travers d'un professionalisme sportif exacerbé. Ce n'est pas pour rien que les sportifs espagnols réussissent depuis dix ans dans des sports aussi différents que les sports de salle, le foot bien sûr ,le cyclisme, le tennis, le sport automobile, la moto, même si l'athlétisme semble y avoir quelque peu stagné, en particulier le marathon. De fait, un certain "protectionnisme" y a pris racine, le ver a rapidement envahi le fruit, et la justice espagnole fait évidemment le cul de plomb de façon à conserver ses prérogatives sportives au niveau planétaire. Eduquer des juges sera donc long, surtout si l'exemple ne vient pas d'en haut. L'Esapgne vient d'échouer pour la nomination des Jeux de 2016, ce n'est pas une bonne nouvelle pour elle, elle fera par ailleurs tout pour que Madrid détrône Roland-Garros comme tournoi de tennis du Grand Chelem, ne rêvons donc pas, Zapatero aimerait s'inscrire encore un peu plus dans la durée, donc l'affaire Puerto ne risque pas de voir son dénouement en 2010.
Rédigé par : Hervé Caillaud | 22 décembre 2009 à 11:26