On attendait cette étape conduisant sur les hauteurs de Verbier comme une délivrance. Depuis le quatrième jour de course, depuis le contre la montre par équipes de Montpellier le classement général n’avait subi que de rares changements. Ce matin encore au départ de Pontarlier les huit premiers se tenaient en une minute et les onze premiers en deux minutes. Et puis est arrivée cette étape suisse. Tous les anciens coureurs étaient persuadés que la pente conduisant à la station de Verbier n’était pas assez rude pour clarifier le classement général. Mais en cyclisme, les pronostics sont parfois fragiles. C’est l’inverse qui s’est produit avec un Alberto Contador pugnace, combatif se lançant à l’assaut de la pente avec efficacité, devenant du coup le vainqueur de l’étape, le premier du classement général et espérons-le pour lui, le seul leader de sa formation Astana
Contador n’a porté qu’un seul démarrage à cinq kilomètres de l’arrivée. Tout de suite il a creusé un écart qui au fil des hectomètres a grandi. Derrière Andy Schleck a tenté de colmater la brèche mais n’a pu réussir dans son entreprise. Contador est bien le meilleur grimpeur du Tour.
Derrière lui encore Lance Armstrong a peiné. Passons sur le fait que l’américain en compagnie de l’allemand Klöden a roulé avec Cadel Evans et Carlos Sastre dans la roue pour revenir sur Contador. Ce fut de courte durée. Armstrong a montré sur les pentes de Verbier ses limites en montagne. Armstrong doit donc s’attendre à vivre des moments difficiles lorsqu’il faudra escalader après-demain le Grand Saint-Bernard puis le Petit Saint-Bernard.
Ce ne fut pas pour l’américain une déroute mais un simple avertissement. Armstrong n’est plus ce qu’il fut.
En écartant Armstrong au classement général ( l’américain est deuxième à 1.37 de Contador ), l’espagnol devient le leader de son équipe. Cette prise de position de Contador était nécessaire pour lui car plus la fin de l’épreuve approchait plus sa situation devenait impossible. Armstrong et une grande partie de la formation Astana menait une vie impossible à l’espagnol. Pas de discussion franche, peut-être même pas de conversation du tout. Armstrong a pour lui gardes du corps, la presque totalité de l’encadrement est à sa dévotion et surtout il a la confiance totale du directeur sportif Johan Bruyneel. Contador au sein de cette formation est pratiquement seul. Seul comme il le fut sur les derniers kilomètres de l’étape du jour.
Contador sait qu’il n’a pas encore gagné le Tour. Il a seulement pris une option sur la victoire finale. Mais à peine descendu de machine et embrassé ses parents ( leur présence était vivement souhaité par le coureur espagnol ) il a pris la peine de dire qu’il continuerait à placer des offensives. Armstrong a reconnu, lui, avoir souffert et a ajouté sans même qu’on lui demande que Contador était le meilleur coureur du Tour et que dorénavant il se mettait à son service.
On peut toujours croire l’américain mais seule sa future attitude en course nous dira si ces propos sont véritablement crédibles.
Et les autres sont-ils définitivement battus ? Andy Schleck est maintenant à 2.26 et s’estime trop jeune pour gagner le Tour cette année. Carlos Sastre, vainqueur l’an dernier est maintenant à 3.52 de Contador, Cadel Evans à 4.27.Ce sont des écarts importants.
Le danger pour Contador semble venir de Bradley Wiggins, troisième du général ce soir à 1.46 de l’espagnol. Ce coureur-là explose véritablement cette année. Il a maigri de 4 kg, passe de mieux en mieux la montagne comme il l’a montré lors du récent Tour d’Italie. A coup sûr, il mérite une place sur le podium de Paris aux côtés de Contador.
Jean-Paul
Bonjour ,
Je vois dans le cadre arrière des vélos et au-dessous ,une petite boite jaune ? A quoi sert-elle ?
Merci pour votre réponse . [email protected]
Rédigé par : [email protected] | 22 juillet 2009 à 02:11
La petite boîte jaune est un petit ordinateur qui communique certaines données au coureur. Altitude, distance parcourue, distance à parcourir. Elle sert également à alimenter le dérailleur électrique. Cordialement.
J.P.B
Rédigé par : Jean-Paul Brouchon | 23 juillet 2009 à 12:06