Par Jean-Paul Brouchon
Pour la deuxième année consécutive il remporte le Tour des Flandres, le championnat du monde du cyclisme flamand. Partick Lefevère, le manager de la formation Quick Step avait au départ de l’épreuve trois cartes : Tom Boonen, Stijn Devolder et Sylvain Chavanel. Très vite, il est apparu que l’italien Filipo Pozzato, si brillant au cours de la semaine lors des Trois Jours de La Panne, n’avait qu’un seul objectif : ne jamais quitter du moindre centimètre la roue arrière de Boonen. Très vite, il est apparu aussi que le belge n’avait pas le tonus nécessaire pour devancer l’italien. Alors, Lefevère a abattu ses deux autres cartes ...
Celle de Sylvain Chavanel qui s’est dégagé à 70 km de l’arrivée dans le Patterberg, un mont dont la pente maximum est de 20 %. Chavanel a abattu par la suite un travail considérable méritant cent fois son surnom de "la machine" au sein de sa formation. Chavanel a ensuite fléchi dans l’ascension du Mur de Grammont permettant à son coéquipier Devolder de partir seul vers l’arrivée.
Patrick Lefevère, par l’intermédiaire de ses coureurs, a su maîtriser la course. Lorsque celle-ci a pris tournure, à 70 km de l’arrivée, il y avait Chavanel dans le groupe de tête, puis trois coureurs de sa formation : Boonen, Chavanel et Devolder à 40 km de l’arrivée. Il y avait encore deux coureurs de Quick Step, Chavanel et Devolder à 20 km de l’arrivée et enfin Devolder, seul après l’ascension du Mur de Grammont à 18 km de l’arrivée.
Toutes les autres équipes ont subi la loi du nombre de cette équipe qui éprouve depuis longtemps un grand plaisir à dominer les plus grandes classiques du calendrier international. Les coureurs français, dont on se plaît à souligner leur allant depuis le début de la saison, ont, pour la première fois depuis des lustres, joué un rôle intéressant au cours de cette épreuve. En plus du travail considérable abattu par Sylvain Chavanel, que Devolder n’a pas manqué de remercier à l’arrivée, on a apprécié la présence de Fréderic Guesdon, 37 ans et d’Anthony Geslin qui, victime d’une chute lors du sprint pour la deuxième place, était bien placé pour acquérir une place sur le podium.
Dimanche prochain, ce sera Paris-Roubaix. Pratiquement les mêmes coureurs seront au départ. Un grande incertitude toutefois : la présence de Sylvain Chavanel. Lefevère préfère le garder au chaud pour les classiques ardennaises, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Mais le français a une grande envie de disputer Paris-Roubaix, non pas pour faire une place d’honneur, mais pour la gagner. Chavanel a encore quelques heures pour convaincre son manager...
Jean-Paul Brouchon
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