Le parcours du Tour 2016, qui s'élancera le 2 juillet depuis le Mont Saint-Michel, a été dévoilé mardi 20 octobre.
Après avoir visité l’Angleterre et les Pays Bas ces dernières années, le Tour de France 2016 (2-24 juillet), outre une incursion en Espagne et Andorre, a choisi la Suisse pour dresser son chapiteau, où il fera halte durant trois journées. Berne, la capitale fédérale, accueillera la 16ème étape en provenance de Moirans-en-Montagne (Ain), le lundi 18 juillet, ainsi que le second jour de repos le lendemain. Puis les coureurs prendront la direction de Finhaut/Emosson, en Valais, pour une arrivée inédite au fameux barrage de la vallée du Trient, à 1930 m d’altitude. Avec au programme une longue ascension et un final difficile qui pourraient avoir son influence sur le classement général.
Au vu de ce qui s’est passé cette année, les organisateurs ont voulu revenir à un certain clacissisme. Ils ont surtout voulu ménager le suspense jusqu’au bout en réintroduisant deux chronos individuels (en Ardèche et au cœur des Alpes) où les grimpeurs auront leur mot à dire. En revanche, pas de prologue ni de contre la montre par équipes. Un parcours dur mais équilibré, ouvert à tous, avec des difficultés bien réparties, même si la dernière semaine privilégie les Alpes avec quatre journées en haute montagne dans la région franco-suisse, au cœur de la Haute Savoie. Quant à la région nord-est, elle n’est pas du tout concernée.
C’est au pied du Mont Saint-Michel que sera donné le départ de cette 103ème édition pour une première étape en ligne vers Utah Beach qui fut l’une des plages du Débarquement, en juin 1944. La région de la Manche, avec une deuxième journée entre Saint-Lô et Cherbourg, puis le départ de Granville vers Angers, est cette année au cœur des événements, comme elle le fut avec les combats de la Libération. Sur ce terrain-là, le vent aura son rôle à jouer (cette année, en Zélande, Quintana y a perdu le Tour !), comme les difficultés rencontrées lors de la descente vers les Pyrénées via le centre ouest du pays, avec trois longues étapes de plus de 200 km et une incursion dans le Massif central (arrivée en faux plat montant à Limoges et fin d’étape de Lioran pas facile).
Les grimpeurs retrouveront leur terrain d’expression favori dans les Pyrénées avec trois étapes de montagne, dont l’une en Andorre avec arrivée en altitude à Arcalis où le Tour a déjà connu quelques grandes émotions par le passé. La remontée vers Paris se fera une nouvelle fois via le Mont Ventoux et un premier chrono Bourg-Saint-Andéol-La Caverne du Pont d’Arc (37 km), avant une dernière semaine très difficile dans les Alpes. C’est là que la décision devrait se faire avec l’arrivée sur les hauteurs du barrage d’Emosson, le second chrono entre Sallanches et Megève avec des passages à 8 % de pente et deux grosses étapes de montagne Albertville-St.Gervais mais surtout Megève-Morzine à la veille de l’arrivée sur les Champs Elysées.
En résumé : pas de prologue ni de chrono par équipes mais 2 chronos individuels pour un total de 54 km. Neuf étapes de montagne (3 dans les Pyrénées, 4 dans les Alpes, 1 dans le Massif central, 1 au Mont Ventoux) avec 4 arrivées en altitude (Andorre/Arcalis, Mt.Ventoux, Finhaut/Emosson, St.Gervais/Mont Blanc) et quelques étapes pour les sprinters et les baroudeurs. De quoi faire plaisir à tout le monde, comme l’on dit, et c’est tant mieux !
Bertrand Duboux
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