Surprise : contrairement à ce qu'on peut penser, le cyclisme n'est pas le sport le plus touché par le dopage. Il ne vient "qu'en" sixième position du classement établi par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), derrière le rugby, le football, l'athlétisme, le triathlon et le basket-ball. C'est ce qu'a révélé mercredi Françoise Lasne, la directrice du département des analyses de l'Agence aux sénateurs, membres de la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
" Je me suis intéressée aux sports sur lesquels au moins 400 échantillons nous sont parvenus en 2012 afin d'avoir des statistiques fiables. Huit disciplines correspondent à ce critère. Si nous tenons compte de toutes les molécules interdites présentes sur la liste de l'Agence mondiale antidopage, le sport qui donne le plus haut pourcentage -de cas positifs- est le rugby», a expliqué Françoise Lasne. "Vient ensuite le football puis l'athlétisme, le triathlon, le basket-ball, le cyclisme, le handball et la natation".
Le directeur de l'AFLD, Bruno Genevois a cependant apporté un bémol à ces déclarations : " En proportion, c'est exact, mais il faut relativiser. Il faudrait s'appuyer sur des données plus vastes et sur des durées plus longues. On sait par exemple qu'en s'appuyant sur les statistiques de l'AMA (agence mondiale antidopage) pour l'année 2011 par rapport au nombre de pratiquants, c'est l'haltérophilie qui apparaît comme le sport le plus touché ".
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