Ben voyons, les JO de Londres n’ont pas encore officiellement commencé que déjà quinze concurrents ont été virés pour dopage !
Prise d’anabolisants, variations des niveaux du passeport biologique, refus de contrôle, etc. Des faits avérés qui ont justifié l’exclusion des coupables. Pour l’instant, treize athlètes : trois Russes, deux Ukrainiennes, une Turque, une Grecque, une Bulgare un Marocain récidiviste qui risque quatre ans de suspension, le Grec Choudrokoukis, champion du monde en salle du saut en hauteur, les deux discoboles hongrois Fazekas et Kövago, vice-champion olympique à Athènes, deux haltérophiles turcs (est-ce une surprise ?) ainsi que la Marocaine Alaoui Selsouli, vice-championne du monde en salle du 1500 m, positive à un diurétique le 6 juillet dernier à Paris. Du très beau monde qui aurait très bien pu se retrouver sur les podiums et briguer les médailles.
On n’ose pas imaginer une telle situation avant le départ du Tour de France… Quinze coureurs contrôlés positifs et exclus ! L’efferverscence partout, les rédactions en alerte, les
journalistes excités comme des puces, les intellectuels parisiens dénonçants les « tous dopés, tous pourris ! » L’ouverture des journaux télévisés, des unes musclées, des articles incendiaires, des condamnations pour faire arrêter le Tour et tout le tintouin qui va avec ce genre de situation. Le vélo sens dessus desous.
Il y a longtemps que le vélo paie ses dérives et son égarement. Il le paie cher, beaucoup plus cher que de nombreux autres sports, dont le football et le tennis en particulier. Mais aujourd’hui il relève la tête, n’ayons pas peur de le constater. Il voit avec satisfaction arriver une nouvelle génération de coureurs. Beaucoup plus sains, plus intègres, plus respectueux de leur métier. L’édition 2012 l’a confirmé et a offert des opportunités à des attaquants en marge du classement général. Car pour le maillot jaune, c’était figé autour de Wiggins et le spectacle s’en est ressenti, mais on s’y attendait. Rien à voir avec 1996 et le succès frelaté du Danois Riis qui n’avait pas besoin cette année-là d’une équipe pour jouer avec ses adversaires en montagne. Désormais on n’attaque plus à répétition, comme
Pantani, et on ne gagne plus comme Armstrong, en surhomme ! Il n’y a plus d’extra-terrestres et les champions retrouvent de la crédibilité.
Bertrand Duboux
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