A deux jours des étapes pyrénéennes, affaibli par plusieurs chutes, dans quelle forme se trouve réellement le champion italien ?
Alberto Contador (pris sans tomber dans la chute collective au Mont des Alouettes lors de l’étape initiale de ce 98e Tour de France, puis dans la 5e étape vers le Cap Fréhel, et enfin dans la 9e arrivant à Saint-Flour), vit un début de Tour contrarié. Perturbé, il confie son inquiétude. Sans fard : « Dans la chute, j’ai heurté un peu le même genou (droit). Je suis un peu inquiet. J’espère qu’avec un peu de glace et de la récupération, ça s’améliorera. C’est un Tour très compliqué. Mais je suis optimiste. »
Dans ce Tour qui jette les prétendants au podium à terre, réveille les questions autour de la sécurité, Alberto Contador doute. Escorté par les sifflets en Vendée, comme par les doutes depuis de longs mois, il a longtemps ressemblé à une bête traquée au regard apeuré, avant de se redresser pour reprendre goût à la course, à l’attaque, à la vie. Jusqu’à ce que les chutes s’enchaînent, n’installent une psychose dans le peloton, n’accentuent les douleurs ressenties ou redoutées. D’autres grands leaders ont, par le passé, connu les affres de la chute (Hinault à Saint-Étienne en 1985, Arsmtrong vers Luz-Ardiden en 2003, par exemple), l’Espagnol avait jusqu’alors été épargné sur la Grande Boucle. Venu à reculons sur le Tour cette année, il a parfois donné l’impression de vouloir le fuir. Le leader de la formation Saxo Bank Sungard va, dès jeudi à Luz-Ardiden, retrouver son terrain de prédilection. Dans quelles conditions physiques et mentales ? Avec quelle ambition ? Doté de quel ressort ? Piégé lors de la 1ere étape, Alberto Contador court après le temps perdu.
Jean-Julien Ezvan
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