Le
scénario de l’étape du jour entre Salies-de-Béarn et Bordeaux n’a pas dérogé à
la règle. C’est l’étape de transport pour quitter les Pyrénées et rejoindre le
lieu du contre la montre avant l’arrivée définitive à Paris. Le parcours est
plat, entièrement plat à travers les pins des Landes et les premiers vignobles
bordelais.
Quatre concurrents ouvrent la route dès la fin de la première
demi-heure de course dont les français Benoît Vaugrenard et Jérome Pineau. A
cinq kilomètres de l’arrivée c’est le regroupement général qui permet au
britannique Mark Cavendish de remporter sa quatrième victoire d’étape et la
quatorzième en trois participations au Tour. C’est une victoire logique,
Cavendish est de loin le meilleur sprinter du peloton. Il est vraisemblable qu’il
sera le maillot vert définitif de cette épreuve à paris s’il acquiert sur les
Champs-Elysées une cinquième victoire. Cavendish n’a que 16 points de retard
dans ce classement annexe sur Petacchi qui souffre d’un point de bronchite
alors que le deuxième Hushovd a déjà admis sa défaite ...
Un
regret toutefois : le nouveau règlement qui supprime les bonifications aux
arrivées n’a pas permis à Cavendish de porter au moins une journée le maillot
jaune. Sur le plan sportif, il le mérite.
Pour
les leaders, l’étape fut une aimable mise en jambes avant le duel attendu sur
les 52 kilomètres séparant Bordeaux de Pauillac à couvrir contre la montre. La
montagne n’a pu départager Contador et Schleck. C’est la plaine qui va s’en
charger.
L’avantage
de Contador sur Schleck au classement général est de huit secondes. Une
broutille. Contador est favori. Certes, ses résultats en contre la montre n’ont
pas été très probants depuis le début de la saison notamment au Critérium du
Dauphiné mais cette épreuve avait lieu il y a maintenant six semaines et depuis
l’espagnol a eu tout le temps de monter en puissance. Schleck a beauoup de mal
dans les contre la montre. Son prologue à Rotterdam fut une catastrophe. Le
luxembourgeois affirme avoir fait beaucoup de progrès dans ce domaine en s’astreignant
durant l’hiver à un entraînement spécifique.
Les
départs étant donnés dans l’ordre inverse du classement général, Schleck
partira avant Contador lequel aura un atout considérable puisqu’il sera au
courant de son avance ou de son retard sur son rival.
Les
deux hommes avant cette étape auront un emploi du temps sensiblement similaire.
Ultime reconnaissance du parcours en voiture puis sur leur bicyclette pour
encore mieux mémoriser le parcours puis repas léger, massage et un long échauffement
d’environ une heure avant leur départ pour « mettre le corps en température ».
Ce sera alors le départ pour un effort total de plus d’une heure.
On
saura à l’issue de cette étape qui est le vainqueur de ce Tour. Contador pour
la troisième fois ou Schleck pour la première fois.
La
lutte pour la première place va naturellement mobiliser l’attention de tous
mais les places d’honneur ne sont pas encore figées. La troisième place est en
jeu entre l’espagnol Samuel Sanchez et le russe Denis Menchov. 21 secondes les
séparent en faveur de l’espagnol.
Qui
aurait dit au départ de ce Tour très montagneux que la plaine allait devenir l’ultime
terrain de sélection pour fixer de
façon définitive le classement final ? Christian Prudhomme et son équipe
peuvent être satisfaits de la construction de leur épreuve.
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