Franck Vandenbroucke c’est l’histoire d’une vie gâchée, comme le cyclisme malheureusement peut en offrir à certains de ses officiants. Très jeune, il montre de réelles qualités à tel point qu’on le considère vite comme le successeur d’Eddy Merckx. Il commence sa carrière, dirigé par son oncle Jean-Luc Vandenbroucke (lui-même ancien coureur professionnel), au sein de la formation belge Lotto. A peine y est-il installé qu’il signe pour Mapei en 1995. Puis on le retrouve chez Cofidis où il semble avoir enfin trouvé une certaine sérénité. Sous les couleurs de la firme française, il signe le plus bel exploit de sa carrière en remportant, en 1999, un Liège-Bastogne-Liège de haute tenue.
On le croit alors apte à devenir un grand champion mais il est pris dans une affaire de dopage. Garde à vue, audition à la brigade des stupéfiants, enquêtes menées sans ménagement par la police, fouilles de son domicile, rien ne lui est épargné. Il ne s’en remettra jamais. Sa vie privée se complique avec deux mariages consécutifs ratés. La suite de sa vie n’est qu’une succession d’échecs comme ses apparitions au sein d’autres formations cyclistes Fassa Bartolo, Unibet, Jartazzi. Il appartient désormais à la rubrique des faits divers. Alcool, drogue, dépression nerveuse, tentative de suicide, séjour dans un hôpital psychiatrique.
Dernièrement, il avait tenté un ultime retour dans le cyclisme. L’entraîneur de Yvan Basso, l’italien Aldo Fassi, lui avait même promis de s’occuper de lui. Il avait trouvé asile dans une très modeste équipe Cinelli dirigée par son ami Nico Mattan et pensait alors pouvoir redevenir coureur. Mais détruit par tant de mois d’errance, son corps ne pouvait plus suivre bien que depuis peu il avait adopté une vie plus saine. Dernièrement, il était aux Championnats du monde de Mendrisio qu’il commentait pour la presse belge.
Les raisons de son décès sont pour le moment inconnues. Dans sa chambre d’hôtel on a retrouvé des médicaments, ceux qui au fil du temps ont causé sa lente descente aux Enfers.
Franck Vandenbroucke a cru pouvoir faire carrière en écoutant de mauvais conseilleurs et en jouant avec son intégrité physique. L’espagnol Jimenez, l’italien Pantani et quelques autres l’accueillent déjà, ou tout du moins on l’espère, au paradis des cyclistes...
Jean-Paul
Comme cela est triste, ils nous font rêver
mais leurs vies est un enfer.Ce qui semble
être commun à tous ces sportifs, c'est leur
solitude.Adulés lorsqu'ils sont au"TOP",abandonnés de tous lorsque le vent
tourne.Il faudrait peut-être réfléchir à cela.J'aime le cyclisme en n'ignorant pas
ce qu'exige ce sport.
Arrêtons de clouer au pilori les cyclistes.
Tous les sports sont envahis par le dopage.
Peut-être est-il plus facile de s'en prendre
aux "forçats de la route"?
Si les médias n'étaient pas aussi intransigeants,et les horaires de retranmission aussi pointus,les"cyclards"
ne seraient pas autant montrés du doigt.????
Un peu d'indulgenge,et surtout:" vive le vélo",comme dirait Holtz,l'ignorant ou l'hypocrite.
Rédigé par : michèle calvet | 05 novembre 2009 à 23:02