Que le Tour d’Espagne parte de Hollande est un bien. La Hollande n’a plus ses champions d’antan. Elle n’organise plus qu’une seule grande course internationale, l’Amstel. La radio nationale hollandaise qui, jadis, émettait durant le Tour de France en continuité à destination de ses compatriotes en vacances en Europe ou sur le passage même du Tour a, depuis bien longtemps, diminué le volume de son investissement en matière de cyclisme. La télévision lui a emboîté le pas. La presse également. Cependant, le public hollandais vibre toujours pour le cyclisme. Il y avait 40 000 spectateurs pour le prologue disputé sur le circuit moto d’Assen et 200 000 ont été dénombrés lors de la première étape ...
Quatre coureurs ont, à ma connaissance, fait part de leurs intentions de victoire : deux Espagnols, Alejandro Valverde, interdit de courir en Italie mais autorisé ailleurs et Samuel Sanchez, le champion olympique qui entend faire savoir que son titre acquis à Pékin n’était pas du au hasard; un italien Ivan Basso qui cherche une réhabilitation après deux ans de suspension et un hollandais Robert Gesink, malheureux dans le Tour de France (abandon à la suite d’une chute) et qui veut prouver que les espoirs placés en lui sont réels. C’est bien peu. Il est vrai que la Vuelta n’a jamais pu trouver une bonne place dans le calendrier. Au printemps, on a déjà du mal à placer les classiques ; à l’automne, on est trop près du Championnat du Monde. C’est la quadrature du cercle.La Vuelta offre cette année un beau plateau avec les frères Schleck, Cadel Evans, mais ceux-ci depuis le Tour sont restés bien discrets. On dit qu’ils sont à la Vuelta uniquement pour préparer le difficile Championnat du Monde de Mendrisio et il est fort probable qu’on ne les verra peut-être pas sur la ligne d’arrivée à Madrid. Ce sera aussi le cas de Damiano Cunego qui va être promu leader de la formation italienne à Mendrisio. D’ailleurs, lors du prologue, les frères Schleck n’on pas forcé outre mesure (Frank est 103ème, Andy est 123ème ). Même chose pour Cunego qui est 162ème. Cadel Evans, lui est bien meilleur avec une 11 ème place à 21 secondes de Fabien Cancellara, le vainqueur de ce prologue. Ce dernier qui, à Mendrisio sera aligné à la fois dans le contre la montre et dans l’épreuve en ligne, n’a pas caché depuis longtemps que Mendrisio est son objectif de l’année. Lui aussi n’a pas envie de connaître la ligne d’arrivée madrilène. Et comme il peut toujours y avoir des surprises, j’ajoute pour ma part l’espagnol Ezequiel Mosquera (Xacobeo Galicia), 4ème l’an dernier et qui n’étant pas un perdreau de l’année a, à 35 ans, l’une des dernières occasions de briller devant son public et de compléter un palmarès bien peu fourni.
Jean-Paul
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.