Par Jean-Paul Brouchon
Les organisateurs du Giro jouent avec le feu. Pour le centenaire de l’épreuve, ces organisateurs-là, après avoir décidé que l’épreuve prendrait le départ de Venise et se terminerait à Rome, capitale de l’Italie, ont été contraints de placer Milan sur le parcours. Pourquoi Milan ? Parce que c’est de cette ville que le Giro a pris son envol pour la première fois il y a cent ans. Parce que Milan est le siège du journal, La Gazetta Dello Sport, qui soutient le Giro depuis son origine. Parce que Milan est depuis toujours la ville-arrivée de l’épreuve.
Alors, une fois les Dolomites (en partie tronquées) franchies et les Alpes presque ignorées, la route était libre pour une étape à Milan. Les organisateurs ont alors placé un critérium dans les rues de la capitale lombarde après le premier tiers de la course et avant la journée de repos. L’idée n’est pas louable. Le Giro n’est pas une course américaine ou australienne, où parfois des critériums sont inclus dans le parcours. Imagine-t-on un critérium à Paris, en plein Tour de France ? Assurément non. En Italie, pays de la Comedia Del Arte, on ne s’embarrasse pas de telles considérations. Le spectacle doit primer.
Mais les coureurs, après avoir effectué cinq tours du circuit proposé à une allure de cyclotouristes, se sont carrément arrêtés sur la ligne d’arrivée. Danilo Di Luca, le porteur du maillot rose, a alors pris la parole ...
1) Danilo Di Luca (LPR)
2) Thomas Lovkvist (Columbia) à 13 secondes
3) Michaël Rogers (Columbia) à 44 secondes
4) Leivi Leipheimer (Astana) à 51 secondes
5) Denis Menchov (Rabobank) à 58 secondes
6) I van Basso (Liquigas ) à 1.14
7) Carlos Sastre (Cervelo) à 1.24
8) Chris Horner (Astana) à 1.25
13) T.Valjavec (AG2R) à 2.38
21) D.Cunego (Lampre) à 3.37
25) L.Armstrong (Astana) à 4.39
Par Jean-Paul Brouchon (A New-York)
En voyage aux Etats-Unis, Jean-Paul Brouchon traque toutes les infos sur le cyclisme : une émission de télévision sur Lance Armstrong, les coursiers à New-York, le look des vélos, la visite du circuit du prochain championnat américain, à Philadelphie. Chez les Ammisch, il a même tenté de faire connaissance avec les proches de Landis...
Hello boys. Je poursuis mon voyage aux Etats-Unis Je suis pour le moment à Philadelphie, la ville où a été rédigée et décrétée la déclaration d'Indépendance, premier acte fondateur du pays.
Hier soir, je l’ai vu "le" Lance Armstrong. C’était au cours d'une émission consacrée au Giro et qui est diffusée tous les soirs sur le câble de 21h a 23h, soit 10 heures apres l’ arrivée de l’étape. Cette émission reprend les grands moments du direct en les assaisonnant a la sauce américaine. Pour la première étape, le contre-la-montre par équipes, je n’ ai vu que les dix premières équipes du classement final et juste une bribe sur l'équipe Bbox Bouygues parce qu’ils étaient a le neuvième place à un classement intermédiaire
J'ai trouvé Armstrong encore un peu lourd. Son coup de pédale n'a pas la fluidité de celui de Bassso, par exemple ...
Par Jean-Paul Brouchon (à New York)
Jean-Paul Brouchon est en voyage aux Etats-Unis, mais il n'oublie pas ses fidèles et envoie ce texte dans lequel le vélo apparaît comme le parent pauvre des sports américains. Même le nom de Lance Armstrong, qui court le Tour d'Italie, est passé sous silence...
Hello. Bonjour à tout le monde. Ce ton légèrement primesautier pour commencer cette chronique bien loin de la France, étant en voyage aux Etats-Unis. Depuis huit jours, depuis mon arrivée sur le sol américain, une question me taraude : Lance Armstrong est-il actuellement un sujet d’intérêt pour son pays ? Certes, je ne passe pas mon temps devant les émissions de TV qui traitent du sport, je ne feuillette pas non plus les 280 journaux qui paraissent chaque jour a New York. Mais pour le moment a quelques heures du départ du Giro, c’est le vide le plus complet à son sujet. Juste quelques lignes pour indiquer que Lance Armstrong a disputé cette épreuve avec Leipheimer et Horner revêtu du nouveau maillot du magasin de cycle d’Austin qui lui appartient. C’est un maillot noir avec une bande jaune sur la poitrine et une étoile en haut de chaque manche. Sur la bande jaune il lest écrit : “Mellow Johnnys Bike Shop." Le prix du maillot, indique la légende de la photo, est de 110 dollars, soit 80 euros, disponible sur le site mellowjohnnys.com ...
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Par Philippe de La Grange
Il faudra attendre quarante et un ans après sa création, en 1909, et la victoire de Luigi Ganna, pour que le Giro soit remporté par un "étranger": en 1951, le suisse Hugo Koblet met fin à la suprématie italienne. Ensuite, venus d'autres pays, les plus grands champions revêtiront le maillot rose : Charly Gaul (1956 et 1959), Jacque Anquetil (1960 et 1964, le premier Français à remporter le Giro), Eddy Merckx (cinq victoires entre 1968 et 1974), Bernard Hinault (1980, 1982 et 1985), Stephen Roche (1987), Laurent Fignon (1989), Miguel Indurain (1992 et 1993)... Il y eut même deux Russes à son palmarès : Evgueni Berzin (1994) et Pavel Tonkov (1996). Mais, depuis 1997 et la victoire de Ivan Gotti, les transalpins sont repartis à nouveau à l'offensive. A une exception près : celle de l'Espagnol Alberto Contador, vainqueur de l'édition de l'an dernier. Depuis 1909, les Italiens se sont adjugés le Giro à soixante-six reprises ! ...
Par Jean-Paul Brouchon
Lundi 23 mars. Sur une route défoncée, étroite alors que le peloton roule à vive allure en direction de Baltanas, terme de la première étape du Tour de Castille et Léon, une chute collective comme il en arrive trop souvent dans les courses cyclistes projette à terre une trentaine de coureurs. Chacun tente tant bien que mal d’extraire son vélo du magma de machines enchevêtrées les unes dans les autres et de repartir après avoir fait un rapide bilan physique et mécanique...
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