Décidément chaque année on parle beaucoup dedopage à
l’approche du Tour de France ! Ce qui n’est jamais le cas du tennis avant
Roland Garros ou Wimbledon et du football avant le Mondial, comme le déplore
justement Bernard Hinault, très agacé par l’acharnement contre le vélo. L’affaire
Festina et toutes les autres, surtout l’imposture Armstrong, ont laissé des
traces profondes.
Quinze ans après, le monstre est toujours là, bien présent
dans les esprits. Et cette fois, c’est Jalabert qui est touché, coulé, suite à
une analyse rétroactive d’échantillon d’urine du Tour 1998 effectuée en 2004,
et dont le résultat a été rendu public dans le cadre d’une enquête menée par
une commission sénatoriale sur l’efficacité de la lutte antidopage en France.
Un
coup à tomber de l’armoire, comme dit Jalabert. Mais à l’époque, en 1998, il
faisait partie de la sulfureuse équipe Once du non moins sulfureux Manolo Saiz
qui avait quitté la course « en mettant un doigt au cul du
Tour ! » L’EPO était partout et le dopage érigé en véritable
culte. Personne n’était dupe de
cette situation qui pousse Jaja, c’est assez pathétique, à se défendre comme un
écolier naïf. Il n’empêche qu’il a su profiter habilement de sa réputation
intacte durant tout ce temps pour réussir de florissantes affaires.
« Ai-je
été trompé ? Je ne le crois pas. On était soigné, mais était-on dopé ?
Je ne le crois pas.» Ses propos
dans L’Equipe du 25 juin témoignent
d’un profond malaise à accepter l’évidence alors que sévissait au sein de Once
le controversé docteur Terrados. Alors, chargé à l’insu de son plein gré, comme
Virenque ? Impensable. C’est faire insulte à l’intelligence de Jalabert
qui doit assumer désormais une accusation qui porte ombrage à sa crédibilité et
remet en question ces performances qui l’on rendu populaire dans tout
l’Hexagone.
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