Favori au départ, vainqueur à l’arrivée ! Pari gagné pour Bradley Wiggins (32 ans) et les Sky, impressionants d’homogénéité et d’efficacité.
Sur la base de ce qu’il avait démontré depuis le début de la saison (vainqueur de Paris-Nice, du Tour de Romandie et du Critérium du Dauphiné), la logique a été respectée mais à l’issue de l’un des Tours de France les plus ennuyeux de l’après-Guerre ! Deux leaders seulement depuis le départ, et surtout un maillot jaune jamais mis en difficulté par qui que ce soit tout au long des trois semaines, à l’exception de son propre équipier Froome, si celui-ci l’avait voulu vraiment vers La Toussuire ou sur les hauteurs de Peyragudes. Mais Froome, comme à la Vuelta 2011, était au service de Wiggins et il respectera jusqu’au bout cette soumission forcée. A charge de revanche désormais, car le dauphin a les qualités pour être sacré à son tour.
Pour les Sky et Wiggins, grand dominateur des deux épreuves chronométrées où ses longues jambes tournaient comme des bielles dans un bain d’huile, et qui s’est défendu en montagne (14 jours maillot jaune), c’est un triomphe total mais le spectacle s’en est ressenti. Aucun rebondissement, aucun suspense. Un Tour à la Indurain, contrôlé, cadenassé par une formation anglaise surpuissante, solide et bien organisée autour de son leader. Un collectif sans faille, ni faiblesse. Une belle aventure magnifiquement préparée
à partir d’un échec douloureux en 2011 (chute de Wiggins et fracture de la clavicule ) qui est à la base de la réussite actuelle. En professionnel jusqu’au moindre détail, Wiggins s’est reconstruit pour signer le plus grand, le plus bel exploit de sa carrière en dépit de ses titres mondiaux et olympiques sur piste.
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