Cyclisme Info par Jean-Paul Brouchon

Les équipes sélectionnées pour le Tour du Qatar 2012

A l’occasion de la 11^e édition du Tour du Qatar, du 5 au 10 février 2012, 16 équipes de 8 coureurs ont été sélectionnées.

Les 16 équipes sélectionnées :

BMC Racing Team                                                 USA

Bridgestone Anchor Pro Cycling Team                JPN

Champion System                                                  CHN

Farnese Neri Cycling Team                                   ITA

FDJ-BigMat                                                             FRA

Garmin-Barracuda                                                  USA

Greenedge Cycling Team                                      AUS

Katusha Team                                                         RUS

Liquigas-Cannondale                                             ITA

Lotto-Belisol Team                                                  BEL

Omega Pharma-Quick Step Cycling Team         BEL

Project 1t4i                                                               NED

Rabobank                                                                NED

Radioshack-Nissan                                                USA

RTS Racing team                                                    TPE

Sky Pro Cycling                                                       GBR

 

Le Parcours:

Etape 1, dimanche 5 février: Barzan Towers – Doha Golf Club (142,5 km)

Etape 2, lundi 6 février: Lusail Circuit (CLM par équipe de 11,3 km)

Etape 3, mardi 7 février : Dukhan – Al Gharafa Stadium (146,5 km)

Etape 4, mercredi 8 février : Al Thakhira – Madinat Al Shamal (144 km)

Etape 5, jeudi 9 février : Camel Race Track – Al Khor Corniche (160 km)

Etape 6, vendredi 10 février : Sealine Beach Resort – Doha Corniche (120 km)

 

Les équipes sélectionnées pour Paris-Nice 2012

 

Pour la 70^e édition de la Course au soleil, du 4 au 11 mars 2012, 22 équipes ont été retenues par les organisateurs.

 AG2R LA MONDIALE                                              FRA

ASTANA PRO TEAM                                               KAZ

BMC RACING TEAM                                               USA

EUSKALTEL – EUSKADI                                        ESP

FDJ-BIGMAT                                                            FRA

GARMIN-BARRACUDA                                           USA

GREENEDGE CYCLING TEAM                             AUS

KATUSHA TEAM                                                     RUS

LAMPRE – ISD                                                         ITA

LIQUIGAS-CANNONDALE                                     ITA

LOTTO BELISOL TEAM                                         BEL

MOVISTAR TEAM                                                    ESP

OMEGA PHARMA-QUICKSTEP                            BEL

RABOBANK CYCLING TEAM                                NED

RADIOSHACK-NISSAN                                           LUX

SKY PRO CYCLING                                               GBR

TEAM SAXO BANK                                                 DEN

VACANSOLEIL-DCM PRO CYCLING TEAM        NED

 4 autres équipes, invitées par les organisateurs, complèteront le plateau de la 70^e édition de Paris-Nice :

 COFIDIS, LE CREDIT EN LIGNE                           FRA

PROJECT 1T4I                                                        NED

SAUR – SOJASUN                                                  FRA

TEAM EUROPCAR                                                  FRA

Contador : une affaire empoisonnée !

 

Instruction laborieuse puis renvoi, report, appel, recours et une décision qui tarde à venir : décidément, l’affaire Contador n’en finit pas d’empoisonner le milieu du vélo depuis que l’Espagnol a été déclaré positif au clenbutérol après le Tour de France 2010 !

Dix-huit mois de procédure et l’on attend toujours le verdict définitif du Tribunal arbitral du sport. Annoncé pour mi-janvier, il a été repoussé au début de février 2012. On imagine les pressions auxquelles les trois juges du TAS doivent faire face dans cette affaire où les intérêts sont importants et où beaucoup agissent en coulisses, loin des regards et des rédactions.
Alberto Contador, vainqueur du Tour en 2007, 2009 et 2010, du Giro et de la Vuelta en 2008, puis encore du Tour d’Italie 2011, c’est le champion actuel des courses par étapes. S’il était privé de son deuxième sacre à Paris en 2010, il perdrait aussi le Giro 2011 et quelques autres victoires dans le même temps. Un sale coup pour son image et pour le cyclisme espagnol déjà très éclaboussé ces dernières années ! Un sale coup aussi pour le Tour de France dont les responsables n’y sont pour rien. Mais aussi et surtout un nouveau traumatisme pour le sport cycliste qui tente pourtant de mettre de l’ordre dans ses rangs et se bat pour retrouver sa crédibilité.
Une bombe à retardement qui ferait assurément des dégâts colatéraux et qui fait peser de lourdes responsabilités sur les épaules des trois juges lausannois. Comme si la patate chaude leur brûlait les mains et qu’ils se la refilaient à tour de rôle sans pouvoir se déterminer à prendre position en raison des traces infinitésimales du produit incriminé. Sans doute sont-ils bien conscients du rôle qu’ils ont à jouer dans cet imbroglio juridique. Sans doute leur décision est-elle prise mais alors pourquoi tarder à la faire connaître, si ce n’est parce que le terrain est miné ?
Des allégations de partialité dans le panel d’arbitrage ont retardé le processus, avance-t-on. De la langue de bois du plus bel effet ! Même si, selon certaines sources, des parties du conflit contestaient la procédure et la composition du Tribunal. Et le TAS de préciser : « Ce regrettable incident a légèrement retardé les travaux du groupe d’experts et la publication de la décision finale devrait avoir lieu durant la semaine du 31 janvier. » Pourquoi pas celle des quatre jeudis pendant qu’on y est ? En attendant, Contador espère et peut dire merci à sa fédération et à son gouvernement déjà très impliqués dans le dénouement de l’affaire Delgado au Tour 1988 !
Tout cela n’est pas très sérieux et donne à penser que décidément cette affaire pue la magouille. C’est le sentiment qui domine dans ce foutoir judiciaire, lequel entretient un suspense insoutenable au seuil de la nouvelle saison. Blanchi ou suspendu ? Les paris sont ouverts...

Bertrand Duboux

 

 

 

 

Baugé et Offredo victimes d’Adams

 

Décidément, on ne plaisante plus avec les contrôles inopinés. On se souvient que le Danois Rasmussen avait perdu le Tour de France 2007 pour avoir menti sur son lieu d’entraînement en juin. Récemment, il s’en est fallu de peu pour Jeannie Longo, finalement blanchie pour un point de règlement en sa faveur. Et voici désormais les affaires Grégory Baugé et Yoann Offredo qui replacent le cyclisme sous les feux de l’actualité alors que s’annonce la nouvelle saison.
La volonté de l’UCI et de l’AMA de traquer les fraudeurs ne laisse plus de place à l’improvisation. Désormais, tout est sous contrôle, surtout les sportifs de haut niveau soumis au système Adams qui les suit à la trace aux quatre coins du monde de façon à pouvoir en tous temps les soumettre à des prélèvements en période de préparation. C’est le nerf de la guerre, car on sait que tout se prépare surtout en amont de la compétition.
Un tel système, qui oblige les coureurs à être localisables quotidiennement de 6 à 21 heures, 365 jours par an, et à annoncer à l’UCI, par Internet ou SMS, tout changement jusqu’à 17 heures la veille du jour en question (!), est loin de faire l’unanimité et on le comprend. Car les contraintes sont évidentes et très pénalisantes. Mais il semble que ce soit le prix à payer pour assainir le sport et lui redonner de la crédibilité.
Champion du monde de sprint pour la troisième fois en mars 2011, Baugé a perdu ses titres individuel et par équipes (avec Sireau et D’Almeida) pour n’avoir pas pu être localisé et s’être rendu coupable de trois non-présentations aux contrôles. Mais son affaire remonte au 23 décembre 2010 et bizarrement l’UCI n’a officialisé la procédure que le 30 septembre 2011, soit dix mois plus tard ! Et surtout bien après les Mondiaux du printemps 2011 où ni Baugé, ni la fédération française n’étaient au courant de ce qui les attendait. Quant à Offredo, coupable du même manquement, il attend la sanction.
Dans ce genre d’affaire, il est facile d’accabler le sportif. Baugé et Offredo ont fait une faute en toute connaissance de cause, mais la FFC ne peut que constater la légèreté avec laquelle l’UCI a traité le cas du sprinter. A ce niveau-là, il semble bien que les contraintes ne soient que pour les coureurs. Un verdict qui laisse toutefois à Baugé la possibilité d’être sélectionné pour les JO de Londres. Ouf. Mais que dire de l’attitude de l’UCI qui met dix mois pour avertir les intéressés ? Laxisme, excès d’administration, défaillance de la communication ? Tout cela n’est pas sérieux de la part d’une grande fédération mondiale qui se veut à la pointe de la lutte antidopage et la FFC ne se prive pas de le faire savoir. A juste titre.
A force de multiplier les contraintes, l’UCI est de plus en plus la cible de critiques. Tout est très compliqué désormais dans la lutte antidopage. Et ce n’est pas l’affaire Contador qui nous pousse à penser le contraire. Là on parle de dopage et non pas de contrôles manqués. Dix-huit mois après les faits, l’affaire de l’Espagnol n’est toujours pas jugée par le TAS et le verdict définitif n’est toujours pas tombé. Sur ce plan-là, Baugé a eu plus de chance…

Bertrand Duboux