Avant l’arrivée à Saint-Jean-de-Maurienne il fallait
escalader le Col de la Colombière. Schleck à quatre reprises a tenté sans succès
de décrocher Contador. C’est alors que l’espagnol a proposé au luxembourgeois
de cesser ce duel et de le reprendre dans les Pyrénées. Le luxembourgeois
accepte.
Un peu plus loin alors que la descente de la Colombière est sur le
point d’être atteinte, une descente rapide et technique, Schleck prévient
Contador »Tu fais comme tu veux dans la descente, lui dit-il, mais moi je
veux arriver en bas avec mes deux bras, mes deux jambes et la tête sur les épaules ».
Ils ont tout de même fait une descente très rapide. C’est bien la preuve de
leur talent et qu’ils sont bien conscients, l’un et l’autre, que le prochain épisode
de leur duel se situera dans les Pyrénées.
Dans cette conjoncture, il ne fallait rien attendre
de l’étape du jour de Chambéry à Gap. De plus, la canicule qui ne quitte plus
le Tour n’encourage pas les offensives. Seuls six coureurs ont trouvé l’ouverture
peu après le départ dont deux français Maxime Bouet et Pierre Rolland. Mais c’est
le portugais Sergio Paolinho, équipier de Lance Armstrong, qui franchit la
ligne d’arrivée le premier. La course a traîné en longueur. Ni les échappés ni
le peloton par une température dépassant parfois les 40°C n’ont puisé dans
leurs réserves. Il semblait même que la seule préoccupation des uns et des
autres était la recherche de la boisson.
Dans une telle étape, le coureur utilise environ dix
bidons de 500 cl pour sa consommation personnelle et environ une dizaine d’autres
pour s’asperger le cou et la tête. On a même vu les coureurs de Garmin se
glisser dans le cou des poches de glace. On a vu aussi le porteur du maillot jaune,
Andy Schleck, aller lui-même à la hauteur de la voiture de son équipe pour
faire le plein de bidons ( six ) et venir dans le peloton les distribuer à ses équipiers.
Preuve que les coureurs et en particulier Contador et Schleck n’avaient aucune
envie d’en découdre sur cette route surchauffée.
Jérôme
Pineau grâce à un sprint au sommet de la Côte de Laffrey reprend le maillot du
meilleur grimpeur. Il va le conserver encore quelques jours et en particulier
sur la route de Bourg-les-Valence dont le profil est pratiquement plat sauf une
petite difficulté en début d’étape. Ce sera peut-être une occasion de revoir à
l’œuvre les routiers-sprinters peu à l’aise ces derniers jours.
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