Désormais il n’est plus possible en cyclisme d’accomplir des performances sans que la suspicion soit de règle ; En avril dernier, à l’occasion du tour des Flandres puis de Paris-Roubaix, le suisse Cancellara réalise deux exploits monumentaux. Tout lemonde applaudit avec chaleur et générosité tant les actions du Suisse ont été belles. Sur ce blog, nombreux sont ceux qui commentent avec louanges les performances de Cancellara.
Tout
va bien jusqu’au moment ou dans la dernière semaine du Giro, la RAI à l’instigation
de son collaborateur le plus précieux en matière de cyclisme, l’ancien coureur
Davide Cassani, présente un sublime vélo muni d’un minuscule appendice qui
permet d’aller plus vire sans trop se fatiguer.
Il
s’agit en fait d’une batterie nichée dans le bas du cadre, reliée au pédalier
et actionnée grâce à un petit bouton fixé sous le guidon. Cassani affirme que
plusieurs professionnels utilisent cet artifice et que lui-même avec un tel
engin est capable, à 60 ans, de suivre les meilleurs dans une étape du Giro.
Une récente video de très mauvaise qualité court sur internet et tend à démontrer que Cancellara a bien utilisé ce procédé lors de ses deux victoires.
Son démarrage
dans le Mur de Grammont, en particulier est exploité. Seulement cette video
oublie de préciser que le Suisse a attaqué au plus fort de la pente, dans le
dernier virage là ou ladite pente est à 21-23 % et que dans l’histoire du Tour
des Flandres nombre de démarrages victorieux ont eu lieu à cet endroit.
Devolder par exemple, en 2008 , avait choisi cet endroit bien connu pour s’en
aller seul vers la ligne d’arrivée. Ensuite on nous montre des images de
Paris-Roubaix ou Cancellara met la main à son guidon avant son dernier démarrage.
Est-ce pour actionner son « petit moteur » ou pour changer de vitesse ?
Nul ne le sait et ne le saura jamais sauf Cancellara lui-même.
Les
témoignages des techniciens du cyclisme ne convergent pas tous dans la même
direction. On sait que le vélo électrique existe depuis quelques années. Il est
en vente libre et parfois on peut croiser un adepte de ce genre de locomotion. L’administration
des postes en a acheté plusieurs pour ses facteurs et il n’est pas rare de voir
un facteur faire sa tournée chevauchant un vélo électrique. La nouveauté est l’application
à la course cycliste. Elle serait due à un ingénieux hongrois qui aurait fait bénéficié
de sa découverte à la firme italienne Colnago.
L’union
Cycliste internationale est bien ennuyée. Elle affirme être au courant de cette « invention
» et entend procéder à des examens minutieux.
Cancellara
de son côté trouve cette histoire complètement farfelue et idiote. C’est tout
de même lui le premier intéressé.
Si
tout ceci était avéré, le scandale serait encore plus fort que celui du dopage.
Il faudrait en effet être très pervers pour adapter un tel système à une
machine de compétition et la faire utiliser ensuite pendant une épreuve ce qui
sous entend des essais pour alléger au maximum l’appareil, pour diminuer le
bruit des vibrations, pour localiser l’appareil sans être vu, etc…etc..
De
tous temps l’homme a tenté de se surpasser. Un record du monde de saut en
hauteur n’a pas été homologué il y a 20 ou 30 ans car le sauteur utilisait une
chaussure munie de petits ressorts pour sa jambe d’appel. On avait alors déploré
la mise au point d’une telle chaussure et son utilisation. L’homme est-il tombé
si bas pour recommencer la même tricherie ?
Il
est vrai que maintenant une équipe peut se qualifier pour une phase finale de
Coupe du monde de football en faisant marquer des buts avec la main.
Etonnant. Cancellara dispose de 500 W dans ses mollets. Et le moteur ? 50 W ? Si c'est une batterie à 6 Volts qui l'alimente, elle devra envoyer plus de 8 Ampères d'intensité. Bigre le moteur électrique a fait bien des progrès.
Rédigé par : Antoine | 03 juin 2010 à 16:51
Aider,oui: sur 200 m ! ! et aprés ? comment recharger la batterie sans perdre des watts....Bref en l'état de la technique actuelle,peu probable...
Rédigé par : papicyclo | 05 juin 2010 à 15:43