« Je me suis totalement investi dans ce sprint, mais je ne voulais pas le lancer trop fort car je savais que les autres allaient me rejoindre, et qu’il fallait que je me réserve. J’ai vu Contador se rapprocher de moi, et il fallait que j’arrive à le contrôler. Sur la ligne je n’étais même pas capable de dire qui était passé en tête. Je n’ai pas pu voir, j’étais trop concentré sur le fait d’aller jusqu’à la ligne. Mais il a fallu que j’attende le résultat officiel pour être certain que j’avais gagné.
A une vingtaine de kilomètres de la ligne, il s’est passé quelque chose, mon dérailleur a du cogner un autre vélo et j’avais quelques problèmes avec mes vitesses. Le vélo fonctionnait, mais il fallait qu’il soit parfait pour me lancer dans ce final. Et George m’a dit "change de vélo, maintenant". Ensuite Marcus Burghardt m’a ramené à l’avant du peloton et grâce à lui j’ai pu disputer le final. Je me suis retrouvé seul de l’équipe dans le dernier kilomètre, mais avant il y avait George Hincapie, qui m’a guidé quand nous étions à 3 km. C’est grâce au travail de l’équipe que j’ai pu faire ce que j’ai fait dans l’ascension. Gagner une étape ici, dès la première semaine, c’est un très beau bonus, et je le dois à toute mon équipe.
Je suis ici pour viser le classement général à Paris. Je suis donc juste satisfait d’avoir passé cette journée sans problème, et d’être toujours devant. Maintenant, il faut regarder jour après jour ce qui va se passer. Il n’y avait pas d’urgence à prendre le Maillot Jaune. J’ai déjà vécu cette expérience et ce sont des moments exceptionnels, mais nous avons un plan, et je vais m’y tenir. »
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