Chacun
en a profité pour étudier le classement général et mettre au point la tactique
pour les jours à venir. Bien entendu, la tactique reste secrète. Pas question de
la dévoiler au grand public mais on peut tout de même supposer que :
Andy
Schleck procédera par palier au fur et à mesure des difficultés et en
particulier au cours de la dernière semaine. Au cours de la montée vers
Avoriaz, il a paru très à l’aise et s’il n’a pas attaqué plus tôt Contador,
ainsi que lui demandait son directeur sportif Bjarn Rijs, c’est tout
simplement, a-t-il expliqué après l’arrivée, qu’il entend le faire vraiment
dans les Pyrénées.
Alberto
Contador est serein. Contrairement à l’an dernier, il dispose d’une équipe entièrement
à sa dévotion. Navarro dans la montée d’Avoriaz a effectué un travail de
romain. Vinokourov a tant à se faire pardonner qu’il préfère endosser la livrée
d’équipier au lieu de celle de capitaine de route pouvant tirer son épingle du
jeu. Contador n’a concédé que 10 secondes à Schleck à l’arrivée à
Morzine-Avoriaz. Au classement général, il possède 41 secondes de retard sur le
luxembourgeois. Une broutille.
Cadel
Evans, le maillot jaune, n’est pas dans la meilleure posture. Son équipe, plus
forte que celle alignée au récent Tour d’Italie, souffre de la comparaison avec
celles des autres candidats à la victoire finale. D’ailleurs, cette équipe-là
sera-t-elle capable de défendre le maillot jaune sur la route de
Saint-Jean-de-Maurienne ? Rien n’est moins sûr. Auquel cas l’Australien sera
contraint une nouvelle fois de faire ce qu’il fait le mieux : suivre.
On
en parle peu, mais les duettistes de Lampre et de Rabobank sont toujours placés.
Kreuziger et Basso pour la formation italienne, Menchov et Gesink pour la
formation hollandaise. Il en est de même pour Carlos Sastre et l’on attend
beaucoup du jeune belge Jurgen Van den Broeck, 4ème du général.
Lance
Armstrong fait maintenant partie des coureurs qui ne gagneront pas le Tour.
Quelle sera son attitude ? Lui seul le sait. Il affirme vouloir continuer
jusqu’à Paris uniquement pour prendre du plaisir. C’est à lui et à lui seul de
décider de son avenir dans ce Tour.
Il
fait partie des anonymes du peloton et pourtant c’est le premier français du
classement général. Son nom : Damien Monier. Il est professionnel chez
Cofidis depuis six ans et n’a à son palmarès qu’une seule victoire une étape au
Giro cette année. Il est le dernier sélectionné pour le Tour. Il ne fréquente
pas les journalistes. Il est discret et entend bien au cours de ce Tour prouver
qu’il méritait d’être professionnel.
Le
Tour va donc commencer à prendre le visage qu’on attend de lui avec cette
dernière étape de haute montagne alpestre, entre Morzine et
Saint-Jean-de-Maurienne. Les 14 premiers du classement général se tiennent en
2'45".
Le suspense demeure.
Jean-Paul
Je pense que Cadel Evans a une trés bonne équipe car pour le plat Hincapie et l'efficace Burghardt c'est ce qu'il y a de mieux comme équipiers.Pour la montagne c'est certainement Santambrogio qui l'accompagnera, cette tâche était la sienne au Giro mais Santambrogio a failli puisqu'il a abandonné le Giro assez tôt.
Comme je le disais Evans a intérêt que le classement ne bouge pas car sa position est idéale lui le rouleur.Si d'aventure Evans est maillot jaune à Bordeaux ,il gagnera le Tour avec le CLM sur Pauillac.
On verra bien dans le col de la Madeleine si il y a de vraies attaques,j'en doute, tout le monde fait une fixation sur les Pyrénées alors que l'Aubisque est à plus de 60 bornes de Pau.
Pierre
Rédigé par : Ulm Pierre | 13 juillet 2010 à 09:09