Liège-Bastogne-Liège
est « la doyenne » des courses cyclistes. Elle a été crée en 1892 et
continue depuis à être un des monuments du calendrier international. LBL, c’est
dimanche sous un soleil que l’on espère printanier.
Le
parcours, de Liège à Bastogne par la route nationale puis retour à Liège par
les petites routes touristiques des Ardennes wallonnes est à la fois une leçon
d’histoire et une promenade touristique pour les suiveurs.
Leçon
d’histoire avec les restes de la sanglante bataille des Ardennes lors de la
dernière guerre mondiale ( un blindé est encore présent à l’entrée de Bastogne
) avec également le souvenir commémoré par une plaque d’une victoire de l’armée
française face à l’armée autrichienne au XIX° siècle dans la Côte de la
Redoute.
Promenade
touristique avec ses multiples côtes émergeant de vallonnements abritant des
bois ou forêts de conifères donc toujours de couleur verte quelle que soit la
saison.
Ce
préambule pour montrer combien la parcours de cette course est exigeant. Le départ
est donné à Liège, la ville au monde la plus francophile et francophone,
rejoint Bastogne avant de prendre ce fameux virage de Bastogne, au pied du
blindé et de s’enfoncer dans les difficultés.
La
longueur totale est de 258 kilomètres avec une arrivée à Ans dans la toute
proche banlieue liègeoise.
Dix
côtes sont au programme. Les deux secteurs stratégiques sont d’abord l’enchaînement
à 90 km de l’arrivée : Côte de Wanne ( 2,7 km à 7 % ) et Côte de Stockeu (
1,1 km à 10 % ). Stockeu est d’ailleurs si stratégique qu’Eddy Merckx y est
statufié au sommet en raison de ses nombreux exploits dans cette épreuve.
Deuxième
secteur stratégique : les 38 derniers kilomètres avec l’enchaînement Côte
de la redoute ( 2,1 km à 8,4 % et un passage à 18 % ), Côte de la Roche aux
Faucons ( 1,5 km à 10 % ) et enfin la Côte Saint Nicolas ( 1 km à 11,1 % ) dans
laquelle Andy Schleck avait démarré l’an dernier pour l’emporter en solitaire.
Il
faut encore ajouter les deux derniers kilomètres en faux-plat montant qui, en
principe, ne permettent pas un sprint massif car la sélection a lieu bien avant
l’arrivée.
Tous
les grands du peloton qui n’ont pas disputé les classiques flamandes sont là et
bien là. Contador, bien sûr, Philippe Gilbert qui habitait au pied de la Côte
de la Redoute avant de venir s’installer à Monaco, les frères Schleck,
pratiquement les « régionaux de la journée » tant le Luxembourg est
proche, Menchov que l’on a peu vu depuis le début de la saison, Cadel Evans,
superbe vainqueur mercredi de la Flèche Wallonne, Carlos Sastres et bien d’autres
encore.
Côté
français, on note la présence de Benoît Vaugrenard 8° l’an dernier, Sylvain
Chavanel, Jean-Christophe Péraud, David Moncoutié, enfin revenu du Tour de
Turquie et des duettistes de la Bbox Fedrigo et Voeckler accompagnés du jeune
Cyril Gautier, meilleur grimpeur de la course l’an dernier.
Quatre
coureurs français ont triomphé dans cette course :
Louis
Trousselier en 1898
Camille
Danguillaume en 1949
Jacques
Anquetil en 1966. C’est d’ailleurs la seule classique figurant à son palmarès.
Bernard
Hinault en 1977 et en 1980. Cette dernière victoire fait partie de la légende
du cyclisme en raison des conditions dans lesquelles elle fut obtenue ( neige
). Bernard d’ailleurs en porte encore sur l’une de ses mains les traces de
cette présence prolongée sous la neige et dans le froid.
La
course est diffusée sur Eurosport à partir de 14 heures
"Vino" va venir prêter main forte à Contador de retour du Tour du Trentin.
Peut-être une grande offensive des Liquigas ?
Que des beaux vainqueurs cette année dans les grands monuments,une vraie embellie,vivement dimanche...
Pierre
Rédigé par : Ulm Pierre | 23 avril 2010 à 20:18