Le Critérium du Dauphiné Libéré n’est plus une priorité du groupe de presse EBRA qui entend désormais porter ses efforts sur la qualité de ses journaux et ses sites internet. Le groupe de presse EBRA (Est, Bourgogne, Rhône-Alpes), propriétaire de plusieurs journaux dans ces régions dont L’Est Républicain, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le Bien Public, Le Progrès de Lyon et Le Dauphiné Libéré, revendique un lectorat de 3 millions de lecteurs répartis sur 23 départements.
Ce groupe de presse cède donc pour cette année 2010 l’organisation du Critérium à ASO (Amaury Sport Organsation), propriétaire du Tour de France, de Paris-Roubaix et de Paris-Nice. Des pourparlers sont par ailleurs engagés pour la cession totale de l’épreuve à ASO ...
Cette décision est la résultante directe de la crise que subit actuellement la presse écrite et du manque d’engouement des médias pour le cyclisme depuis qu’aucun coureur français n’est capable de remporter une grande épreuve.
Crée en 1947 - tout de suite après le fin de la deuxième guerre mondiale, alors que le cyclisme était le sport le plus populaire dans notre pays - par Georges Cazeneuve, administrateur du journal Le Dauphiné Libéré, le Critérium du journal du même nom s’imposa tout de suite comme une grande course. Son objectif fut tout de suite atteint : présenter dans le calendrier une course préparatoire au Tour de France digne de ce nom avec des étapes plates et de très haute montagne. Georges Cazeneuve avait beaucoup de savoir faire. Il connaissait sa région par cœur ainsi que tous les acteurs économiques. Avec la rigueur qui était la sienne, il construisit le Critérium avec passion et en fit une épreuve convoitée des coureurs, appréciée des médias et des partenaires.
Les plus grands noms du cyclisme inscrivirent leurs noms au palmarès de l’épreuve. De Louison Bobet à Miguel Indurain en passant par Jacques Anquetil, Raymond Poulidor, Eddy Merckx,Luis Ocana, Bernard Thevenet, Bernard Hinault et Lance Armstong.
Sept coureurs ont réussi la même année le doublé Dauphiné-Tour de France : Anquetil en 1963, Merckx en 1971, Ocana en 1973, Thevenet en 1975, Hinault en 1979 et 1981, Indurain en 1995 et Armstrong en 2002 et 2003.
Quatre coureurs ont remporté le Critérium à trois reprises : Nello Lauredi en 1950, 1951 et 1954, Luis Ocana en 1970, 1972 et 1973, Bernard Hinault en 1977, 1979 et 1981, Charly Mottet en 1987, 1989 et 1992. Bernard Thevenet affiche deux succès en 1975 et 1976 et trois deuxièmes places en 1972, 1973 et 1977.Christophe Moreau affiche lui aussi deux victoires en 2001 et 2007 et une deuxième place en 2006.
L’actuel champion du monde Cadel Evans termine à trois reprises à la deuxième place en 2007, 2008 et 2009.
Georges Cazeneuve dirigea son Critérium jusqu’en 1980. Il fut remplacé dans le même esprit par Marcel Patouillard jusqu’en 1988 date à laquelle le journaliste Thierry Cazeneuve, neveu de Georges Cazeneuve, prit les rennes de l’épreuve avec la même détermination et le même talent que ses prédécesseurs.
Désormais en France la seule épreuve du calendrier Pro-Tour non organisée par ASO est le Grand Prix de Plouay.
Je suis surpris par cette "promesse de vente" du Dauphiné à ASO. Le propriétaire actuel EBRA ne renonce-t-il pas un peu facilement, quant on possède un tel monument historique du cyclisme ? Je pense que ce groupe de presse, fortement régional, a la capacité d'attirer des sponsors. Et ne fait-il pas une "erreur stratégique", qui ne fera peut-être que d'affaiblir plus encore la situation économique de cette PQR ?
Car ASO est également adossé à un groupe de presse. Et s'il décidait également lui aussi de se séparer de toutes ses épreuves cyclistes, dans un "package global" ?
Qui pourrait être intéressé ? LA avec le soutien de l'UCI ? Hypothèse d'école ?
Morbihannais d'origine, je connais parfaitement l'histoire du GP de PLOUAY, qui est "remonté" à la force du poignet d'un organisateur, à partir de 1975, avec le concours entre autres d'un DS comme Cyrille GUIMARD, et la ferveur d'un public connaisseur qui n'a jamais faibli...jusqu'à ces dernières années.
Puissent ses dirigeants ne pas s'abandonner à la facilité, et qui sait, faire également une "promesse de vente" !
Mais dans ce cas, quelque chose me dit que ça ne se passerait pas "comme ça".
Rédigé par : BH78 | 11 janvier 2010 à 22:30
Le Grand Prix du Midi Libre.
Durant des lustres, cette course et le Dauphiné Libéré consituaient les deux plus belles épreuves de préparation tracées sur le territoire hexagonal en filigrane du Tour de France.
Malheureusement, tout amoureux de notre sport ne sait que trop ce qu'il advint au final du Grand Prix de Midi Libre.
Par ailleurs, Laurent Fignon vint à vendre les droits qu'il détenait à la même société ASO. Les fans de la Course au Soleil espèraient que nous pourrions alors retrouver le principe du contre la montre dans le col d'Eze qui constitua partiellenment la légende de la première épreuve notable du calendrier. Hélas, pour des raisons que seuls peuvent expliquer aujourd'hui encore Christian Prudhomme, Pescheux ou consorts, il semble pratiquement acquis que le "critérium" dans les arcanes de Nice le dimanche final constitue désormais notre programme d'avance cousu de fil blanc.
Dans ces conditions, il s'avère bien naturel de faire montre de la plus élémentaire prudence quant au lustre qu'aura(ou aurait) envie d'apporter l'acquéreur en reprenant définitivement à l'avenir les rênes de l'ex-écrin de Georges Cazeneuve.
Souhaitons de nous tromper sur nos doutes. A moins que notre brin de lucidité ne corresponde hélas à un pré-ressenti justifié par des agissements récents en matière d'orientation de gestion de courses cyclistes professionelles.
Rédigé par : Hervé Caillaud | 12 janvier 2010 à 22:28
Organiser une course cycliste coute cher.
Et la presse en France ne se porte pas très bien.
Le Progres (groupe EBRA également) participe à l'organisation du Tour de l'Ain.
Le renouveau viendra peut-être de courses plus modestes, moins onéreuses, mais toujours ancrées dans le tissus régional.
Rédigé par : Martin du Blog de l'Ardoisier | 13 janvier 2010 à 21:36
Réponse à Hervé Caillaud:
- vous parlez de PARIS-NICE certainement avec Laurent Fignon, qui a finalement été "étranglé" par le jeu des influences médiatiques dont ASO a la puissance !
- mais l'histoire du MIDI LIBRE est aussi intéressante. Organisé par un journal (Le midi Libre), il a été repris par ASO, avec le soutien du Conseil Régional Languedoc-Roussillon pendant 2 ans. Aujourd'hui, il n'existe plus !
Réponse à Martin du Blog de l'Ardoisier:
- oui, une course cycliste nécessite forcément un budget, mais moindre qu'un stade et une équipe de foot, ou une écurie de formule1, ou bien un grand festival de musique !!
- et puis je pense qu'on ne peut pas comparer sportivement parlant le Tour de l'Ain, sur 4 (mini) étapes, à la mi-août, après le TDF, au Circuit du DAUPHINE sur une semaine, avec les grands cols mythiques alpins, un mois AVANT le TDF, ce qui en fait sa FORCE.
Mais toute notre discussion, fort intéressante, devrait interpeler les dirigeants de la FFC. Car,(hypohtèse d'école), qu'adviendra-t-il de ce sport lorsque toutes ces grandes épreuves auront disparu du calendrier, et seront remplacées dans le même calendrier par un...Tour d'US, ou ...Tour de Russie, ou...Tour d'Amérique du Sud, ou ...Tour des Emirats ???
Rédigé par : BH78 | 16 janvier 2010 à 11:11
oui s'est peut etre bien mais faites travailler les francais sur les lignes d'arrivées mais pas des hollandais car j'ai suivi pendant 3 années le dauphiné libéré eh bien c'est trés bien géré sur les lignes d'arrivé des barrires a la sono jusqu'au podium tout est parfait
on a ce qui faut en france pourquoi aller chercher ailleur ce qu'on a chez nous
Rédigé par : claude fereire | 28 février 2010 à 11:50