Il n’est pas possible d’évoquer Zaaf sans parler de l’étape Perpignan-Nîmes du Tour de France 1950. Ce jour-là, Zaaf donne des signes de grande lassitude à 28 km de l’arrivée, des signes de si grande lassitude qu’il s’écroule inanimé au pied d’un platane. Nous sommes dans une région vinicole. L’eau en bouteille plastique n’existe pas encore. Ici quand on a soif, on boit une gorgée de vin si possible rosé. Emus par l’état de Zaaf, des spectateurs l’aspergent avec un peu de vin. Les secours arrivent. Les journalistes aussi. Tout le monde constate que le coureur sent le vin. La légende aussitôt s’incruste. Zaaf est ivre. Zaaf qui a ouvert un œil pense aux juteux contrats d’après-Tour qu’il va pouvoir obtenir s’il profite de la situation. Une fois debout, il reprend sa machine mais en sens inverse de la course. Finalement, il termine l’étape dans l’ambulance et le lendemain sur la ligne de départ de l’étape suivante, il supplie Jacques Goddet de lui laisser accomplir les 28 km qu’il a parcouru la veille en ambulance. Refus de Jacques Goddet mais cette année-là. Zaaf a bien gagné sa vie grâce aux contrats d’après-Tour, beaucoup plus en tout cas que son équipier Molines, vainqueur de l’étape ce jour-là.
Et dire que Zaaf, de religion musulmane, n’a jamais bu une goutte d’alcool de sa vie.
Pour compléter il faut dire qu'au moment de sa défaillance Zaaf était en tête avec Molinès et avait environ 4 minutes d'avance. On dit aussi que les amphétamines n'étaient pas pour rien dans cette défaillance. L'année suivante Zaaf affirma sa notoriété en terminant lanterne rouge du Tour. Il sut très bien exploiter cette dernière place qui lui valut de nombreux contrats d'après Tour
Rédigé par : Jean Roussel | 24 novembre 2009 à 08:51
Si Abdel Kader Zaaf n'a jamais bu une goutte d'alcool, il en ai pas de même pour son fils Tahar. En effet, en 1970, je participais au Tour d'Oranie cycliste dans son équipe dont il était le leader et, lors des repas Tahar Zaaf se mélangeait à la table des Européens pour avoir accés au bouteilles de vin, il préférait ce breuvage à la gazouse...
Rédigé par : Yvon ROULLIN | 11 juillet 2011 à 23:18