Cavendish, une nouvelle fois vainqueur comme à Brignoles, La Grande Motte, Issoudun et Saint-Fargeau obtient donc à Aubenas sa cinquième victoire d’étape. Il fait ainsi aussi bien qu’André Darrigade en 1955, mais pas aussi bien que le belge Freddy Maertens, huit victoires en 1976 dont deux contre la montre ( record d’Eddy Merckx égalé ).
Cependant Cavendish n’est pas le porteur du maillot vert. C’est le norvégien Thor Hushovd qui en est le titulaire. Cela peut paraître surprenant car Hushovd n’a remporté qu’une seule étape. Il faut bien comprendre à ce sujet que ce classement particulier n’est pas forcément destiné à récompenser le meilleur sprinter du peloton mais le coureur le plus régulier. Or Hushovd a su glaner des points en montagne et lors de quelques sprints intermédiaires ce que n’a pas fait Cavendish.
Demain, c’est le Ventoux. La montagne dont les surnoms affluent. Le Mont chauve parce que son sommet n’est qu’un amas de caillasses blanches, La Montagne des maléfices, Le Chaudron des sorcières ou plus simplement le Géant de Provence.
On y attend une bagarre d’enfer pour l’obtention de la troisième place finale. Ils sont quatre à la convoiter séparés par seulement 38 secondes. Armstrong, Wiggins, Klöden et Frank Schleck.
L’organisateur voulait une bagarre pour la première place. Ce sera uniquement pour la troisième. Néanmoins, les conversations tournent déjà autour de cette étape. Le Ventoux n’est pas un col comme les autres. C’est un col qui effraie. Tom Simpson y est mort. Eddy Merckx, après sa victoire en 1970 y a essuyé une sévère défaillance. Jean-François Bernard y a conquis le maillot jaune avant de le perdre le lendemain. Raymond Poulidor et Bernard Thevenet y ont remporté des étapes d’anthologie. Lance Armstrong, lui-même, y a laissé la victoire en 2000 à Marco Pantani pour le regretter amèrement plus tard.
Ce col est si effrayant qu’à partir de ses premières rampes, à partir du virage de Saint-Estève, le peloton d’habitude si disert devient coi. Chacun pense alors à terminer sans s’occuper du voisin. D’ailleurs un dicton local affirme « N’est pas fou celui qui va au Ventoux mais est fou celui qui y revient ».
Jean-Paul
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