En tête à tous les postes de chronométrage, ...
l’espagnol a survolé la course. Ce n’est pas une surprise. Contador a beaucoup travaillé cette spécialité. Il a appris à lutter contre son corps pour avoir la position la plus aérodynamique possible. Il chevauchait une machine spécialement conçue pour lui avec laquelle il a remporté avant le départ du Tour le Championnat d’Espagne du contre la montre. A son palmarès, on trouve des victoires dans des épreuves contre la montre. Il n’est pas un béotien dans ce domaine.
On peut encore dire en consultant le classement de l’arrivée de cette étape qu’on retrouve aux principales places tous ceux qui ont eu un bon comportement en haute montagne. Autrement dit, Contador a été aujourd’hui le meilleur rouleur des grimpeurs et comme il est déjà le meilleur grimpeur de tous, ce résultat est logique.
Les frères Schleck, Andy et Frank, qui devront travailler cet exercice surtout Andy s’il veut lutter à armes égales avec Contador l’an prochain ont limité la casse. Andy conserve sa deuxième place au classement général et Frank régresse à la sixième place. Rien n’est joué cependant pour l’attribution de la troisième place à Paris. Entre le troisième actuel et le sixième, il n’y a que 34 secondes d’écart. Armstrong est à 5.25 de Contador, Wiggins à 5.36, Klöden à 5.38 et Frank Schleck à 5.59. Faîtes les comptes. Cela fait bien 34 secondes. Autrement dit l’ascension du Ventoux à la veille de l’arrivée ne sera pas pour ces coureurs-là une montée pour du beurre.
Il en sera de même pour Christophe Le Mevel, dixième et premier français du classement général qui n’est qu’à 8 secondes de la neuvième place occupée ce soir par l’espagnol Astarloza.
On constate enfin qu’à trois jours de l’arrivée à Paris, il y a cinq coureurs français dans les 20°. Le Mevel, 10° Casar 13°, Goubert 16°, Brice Feillu 19° et Chavanel 20°. C’est pour le moment un résultat inespéré.
Alberto Contador s’apprête donc à remporter son deuxième Tour de France. Déjà vainqueur en 2007, il souffrait en France d’un déficit de notoriété car ce Tour 2007 fut celui de Rasmussen et de Vinokourov. On lui prête un long avenir dans le Tour. Il assurera cet avenir, espérons-le pour lui, au sein d’une formation dont l’ambiance n’a jamais été sereine du départ à l’arrivée malgré les déclarations de façade des une et des autres. D’ailleurs aujourd’hui le directeur sportif Johan Bruyneel n’a pas suivi Contador dans son évolution. Il a préféré suivre Armstrong avec lequel il montera dans les jours qui viennent une équipe au nom de Livestrong ( la fondation d’Armstrong ) et de Radio Shak ( une entreprise spécialisée dans le matériel électronique ).
Il reste encore trois étapes avant de rejoindre Paris. Celle de demain n’offre pas un profil difficile. Elle servira d’apéritif avant le Ventoux qui risque de se résumer à une course de côte pour tous ceux qui sont encore intéressés par le podium de Paris. Ils sont nombreux, on l’a vu, dans ce cas.
Jean-Paul
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