Par Jean-Paul Brouchon
Formé à la rude école de la formation Banesto, celle qui propulsa à cinq reprises Miguel Indurain sur la plus haute marche du podium du Tour de France, le russe Denis Menchov ajoute une ligne supplémentaire à son palmarès. Il remporte le Tour d’Italie en démontrant une sérénité digne des plus grands éloges. Jamais il ne s’est départi de son calme qui n’est pas sans ressembler à celui affiché jadis par Indurain. Dès sa prise du maillot de leader après une difficile étape contre la montre, Menchov n’a eu de cesse de calquer sa course sur celle de son plus dangereux rival l’italien Danilo Di Luca. Même dans la dernière étape, disputée contre la montre dans les rues de Rome, Menchov a montré une grande maîtrise.
La chaussée est humide en raison de pluies récentes qui continuent d’ailleurs de tomber toutefois avec parcimonie. Le parcours est donc dangereux. La chute est toujours possible, la crevaison aussi. Pourtant Menchov écrase les pédales, au contraire de la plupart des concurrents, qui, tel Lance Armstrong, termine ce Giro en roue libre. Menchov est en tête au point de chronométrage intermédiaire. Il peut envisager la victoire d’étape et le succès final. L’imprévisible se produit à 800m de la ligne d’arrivée sur une ligne droite recouverte de pavés humides. Alors qu’il a déjoué tous les pièges du parcours, la roue avant de sa machine se dérobe. Menchov tombe puis glisse sur le sol ...
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