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Mart1 du blog de l'Ardoisier

A sa naissance (a l'époque du Grand-bi Ordinary Penny farthing), le cyclisme parlait anglais (on dit qu'Armand Peugeot a lancé les cycles Peugeot à son retour d'Angleterre).

Qu'est-ce qui explique que les "latins" (et le Benelux) aient pris le dessus pendant une centaine d'année ?

BH78

Monsieur Le Roc'h,

Deux questions à vous poser:
- votre nom breton indique que vous devez bien connaitre l'histoire de cette vieille terre de cyclisme qu'est la Bretagne ? Ca doit vous conduire à certaines comparaisons ?
- dans quel journal sportif exercez-vous ?

Car votre article, fort intéressant, m'amène à vous faire part de mes deux remarques suivantes:

- ce cyclisme anglo-saxon est pour moi HORS SOL (un peu comme certains élevages d'animaux en Bretagne). Il n'a ni RACINES, ni HISTOIRE, ni MEMOIRE.

- ce cyclisme anglo-saxon est aussi pour moi le cyclisme SYNTHETIQUE; est-il nécessaire de développer ?

Certes, les responsables cyclistes européens ne sont pas exempts de critiques; notamment leur faiblesse, que dis-je, leur inexistence, à l'égard des autorités publiques, politiques, médiatiques et médicales, pour obtenir des réformes positives à leur sport, et un juste traitement. Quel lobbying ont-ils pratiqué, malgré leur poids sportif ? Aucun !

Enfin, sans entrer dans des comparaisons, je trouve très étonnant, pour ne pas dire autre chose, que la première course cycliste professionnelle de la saison 2010, TELEVISEE, soit un critérium australien de ...51 kms !
On est loin, très loin, de Milan-San Remeo, Paris-Roubaix, du Tourmalet, ou de (feu) le circuit de l'Aulne à Chateaulin avec 150 kms, 25 ascencions de la côte de Stang Ar Garon, 100 000 spectateurs payants , sans que la TV (notamment publique) n'ait jamais daigné s'y intéresser !

Au fait, d'où venaient ROBIC, BOBET, HINAULT, et aussi FIGNON, et encore ANQUETIL et POULIDOR ? De la vieille Europe je crois !

Je pense à la réflexion de l'ancien député-maire-ministre de RENNES, Edmond HERVE, organisateur lui-même pendant ses 30 ans de mandat du GP de Rennes (qui a comme par hasard disparu), et qui disait ceci:"Le cyclisme est comme un arbre; pour qu'il soit haut, branchu, feuillu, solide aux tempêtes, il faut TOUJOURS SOIGNER SES RACINES".

C'est le coeur du dossier.

Bien Cordialement.

Gilles Le Roc'h

Bonjour Monsieur
Je suis Breton en effet et je pense bien connaître l'histoire de notre sport.
Effectivement le cyclisme anglophone (je préfère ce terme) est sans histoire et il a bien de la chance.
Sa jeunesse lui permet d'apprécier son éclosion au plus haut niveau avec enthousiasme, sans avoir à se justifier d'un passé douteux. J'ai la chance de beaucoup voyager, de voir des courses dans ce pays-là et vous ne pouvez imaginer la ferveur des fans, les milliers de cyclos qui se retrouvent au moment des courses Parmi eux, c'est la grande différence avec la France, énormément de jeunes.
Il faut accepter que nous ne sommes plus les plus influents et je dois dire que nous l'avons bien mérité. C'et vrai, Robic, Bobet, Anquetil, Poulidor, Hinault, Fignon et beaucoup d'autres. Est-ce la faute des anglophones si nous n'avons pas su préparer la relève ? Est ce de leur faute si nos bons juniors depuis 20 ans ne font pas de grands champions ? Est-ce de le leur faute si notre cyclisme s'est sclérosé à force de querelles puériles et relevant de la cour d'école ? Ou bien encore est-ce de leur faute s'il y a encore des patrons d'équipe en France (à part sans doute Marc Madiot) qui pensent que le cyclisme se pratiquera toujours à la Robic, Bobet et même Fignon ?
Bien sûr non. Il est aisé ensuite de faire une allusion au dopage. C'est vrai beaucoup d'Anglophones se sont fait pincer ces dernières années, et c'est tant mieux mais croyez-vous qu'ils étaient les seuls ? Pensez-vous qu'un Robbie McEwen, par exemple, a été un sprinteur génial parce qu'il se dopait ? Pensez-vous que Lance Armstrong était le seul à se doper ? Je note d'ailleurs que tous ses grands rivaux se sont fait pincer. Pas lui.
Que vous raillez une télévision qui retransmette un critérium me rend rêveur. Ici en Australie, il y a tant d'amoureux du cyclisme qu'ils retransmettent toutes leurs courses et toutes les grandes courses. N'est ce pas mieux pour la promotion du cyclisme ? Votre remarque est d'autant plus "vache" que les recettes de cette retransmission sont allées à la lutte contre le cancer. Il s'agissait je vous le rappelle de la Cancer Council Classic.
Je comprends bien que la dominance anglophone vous agace, elle ne me fait pas forcément plaisir mais force est de constater que ce mouvement est en marche. Et pour contrer ce mouvement, que voyons nous en France, en Italie ou en Espagne qui puisse nous faire espérer un renouveau ? Rien et ce n'est pas la faute d'un cylisme nouveau, sans histoire ni racines. C'est vrai, les pousses sont jeunes mais elles ont une croissance étonnante. Quand elles deviendront racines, espérons que nos racines ne seront pas fossiles.
Bien à vous
Gilles Le Roc'h

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